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v56_0076 - LOUIS XIII LE JUSTE Demi-franc au buste enfantin et fraisé, type de Rennes 1615 Rennes

LOUIS XIII LE JUSTE Demi-franc au buste enfantin et fraisé, type de Rennes 1615 Rennes TTB
MONNAIES 56 (2012)
Prix de départ : 440.00 €
Estimation : 980.00 €
Prix réalisé : 440.00 €
Type : Demi-franc au buste enfantin et fraisé, type de Rennes
Date : 1615 
Nom de l'atelier/ville : Rennes
Quantité frappée : 98820
Métal : argent
Titre en millième : 833 ‰
Diamètre : 27,5 mm
Axe des coins : 5 h.
Poids : 6,99 g.
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Ce demi-franc est frappé sur un flan irrégulier, un peu court et présentant un éclatement à 3 heures au droit. En dépit de quelques faiblesses de frappe, le portrait du roi est bien venu à la frappe. Exemplaire recouvert d’une patine grise de collection
Référence ouvrage :
C.-  - Dr.-  - Dy.-  - Dr.2/44
Pedigree :
Monnaie provenant de la collection M.L.F.A. (MONNAIES XXIV, n° 1288) de MONNAIES 33, n° 1203 et de MONNAIES 52, n° 553

Avers


Titulature avers : LVDOVICVS. XIII. D G FRAN. ET. NAVA. REX (MM).
Description avers : Buste enfantin de Louis XIII à droite, lauré, cuirassé et drapé avec une fraise ; lettre d'atelier sous le buste.
Traduction avers : (Louis XIII, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre).

Revers


Titulature revers : SIT. NOMEN. DOM[IN]I. BENEDICTVM 1615.
Description revers : Croix formée de fleurons fleurdelisés, avec en cœur une L.
Traduction revers : (Béni soit le nom du Seigneur).

Commentaire


Exemplaire de la plus grande rareté frappé avec le même coin de droit que l’exemplaire proposé dans MONNAIES XIX, n° 877 et repassé dans MONNAIES XXIII, n° 1113.

Historique


LOUIS XIII LE JUSTE

(14/05/1610-14/05/1643)

Fils de Henri IV et de Marie de Médicis, Louis XIII naquit à Fontainebleau en 1601. Roi en 1610, il régna d'abord sous la régence de sa mère, qui suivit une politique de conciliation avec l'Espagne et combla les Grands de faveurs pour s'assurer leur tranquillité. Les États généraux, réunis en 1614-1615, montrèrent la désunion des Ordres et l'impossibilité de réformes financières. Le favori de la régente, Concino Concini, marquis d'Ancre, fut a la tête des affaires jusqu'en 1617, date de son assassinat sur ordre du roi. Le nouveau favori, Albert de Luynes, reçut la dignité de connétable et gouverna jusqu'à sa mort devant Montauban en 1621, continuant une politique extérieure favorable aux Habsbourg. Revenue au pouvoir, la reine-mère fit entrer au Conseil l'une de ses créatures, Richelieu, ancien évêque de Luçon. À partir de 1626 et jusqu'à la fin du règne, Richelieu fut comme premier ministre le maître absolu de l'État. Les complots successifs de Marie de Médicis, de Gaston d'Orléans, d'Anne d'Autriche et de Cinq-Mars ne purent venir à bout de la faveur du cardinal. Il soumit le parti protestant (prise de La Rochelle, 1628, édit de grâce d'Alès, 1629) et fit entrer la France dans la guerre de Trente Ans, guerre d'abord couverte (1630) puis ouverte (1635). Cette longue entreprise " d'abaissement de la maison d'Autriche " allait durer jusqu'en 1659. Richelieu n'en vit pas la fin, mais put assister à la conquête de l'Artois, de l'Alsace et du Roussillon. Avec les années 1630, arriva une " révolution dans l'art de gouverner " correspondant au ministériat de Richelieu et à l'entrée de la France dans la guerre de Trente Ans. Dans le contexte de la " révolution militaire " du XVIIe siècle (effectifs décuplés, prépondérance de l'infanterie et des armes à feu, fortification bastionnée), l'effort de guerre sans précédent imposa et justifia un État tout-puissant, animé par la seule raison d'État. " Géant du grand siècle ", étudiée par les Anglo-saxons plus que par les historiens de l'Hexagone, l'armée française devint un Léviathan armé ; l'impôt qui la nourrit pesa comme jamais auparavant. L'exercice du pouvoir gagna en efficacité, avec l'organisation du Conseil d'État et l'institution des intendants. Un premier contrôle de l'opinion et de la langue se mit en place (institution de l'Académie française, création de la Gazette de France). Le pouvoir tendit aussi à la brutalité : évoquant le début des années 1630, Omer Talon écrit que " l'on voulait les choses par autorité et non par concert ". La Fronde apparaît comme une réaction ratée à ces changements trop rapides. Roi guerrier, roi pénétré de ses devoirs, Louis XIII laissa faire le Grand Cardinal tout en conservant la direction des armées, qu'il conduisit avec bravoure (siège de La Rochelle, 1628, affaire du Pas de Suse, 1629, conquête du Roussillon, 1642). Il se servit de Richelieu sans l'aimer, mais après sa mort, en 1642, conserva ses ministres et continua sa politique jusqu'à sa mort survenue l'année suivante. D'Anne d'Autriche épousée en 1614, il avait eu deux fils, Louis XIV et Philippe d'Orléans.

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