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Live auction - bry_385773 - LOUIS XVI Sol dit "à l'écu" 1782 Orléans

LOUIS XVI Sol dit  à l écu  1782 Orléans TTB+/SUP
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Les offres gagnantes seront soumises à 18% TTC de frais de participation à la vente.
Estimation : 400 €
Prix : 220 €
Offre maximum : 220 €
Fin de la vente : 19 avril 2016 15:39:54
participants : 1 participant
Type : Sol dit "à l'écu"
Date : 1782 
Nom de l'atelier/ville : Orléans
Quantité frappée : 180573
Métal : cuivre
Diamètre : 31 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 11,82 g.
Tranche : lisse
Degré de rareté : R1
Commentaires sur l'état de conservation :
Ce sol est frappé sur un flan très large et régulier. Exemplaire recouvert d’une jolie patine marron. Petit plat sur la chevelure du roi et infime faiblesse de frappe en bas à droite de l’écu de France
Référence ouvrage :
Pedigree :
Exemplaire provenant de la collection F. L.

Avers


Titulature avers : LUDOV. XVI. - D. GRATIA.
Description avers : Tête de Louis XVI à gauche, les cheveux noués par un ruban ; au-dessous (Mm).
Traduction avers : (Louis XVI, par la grâce de Dieu).

Revers


Titulature revers : (MG) FRANCIÆ ET - R - NAVARRÆ REX 17-82.
Description revers : Écu de France couronné.
Traduction revers : (roi de France et de Navarre).

Historique


LOUIS XVI

(10/05/1774-21/01/1793)

Né à Versailles en 1754, Louis XVI était le fils de Louis, dauphin de France, et de Marie-Josèphe de Saxe. En 1774, roi à la mort de son aïeul Louis XV, il appela auprès de lui le vieux comte de Maurepas, disgracié depuis 1749, et se sépara bientôt des ministres de son prédécesseur, ce " triumvirat " formé par le chancelier Maupeou, l'abbé Terray et le duc d'Aiguillon, qui, par sa politique autoritaire, venait de restaurer l'autorité royale. L'ancien Parlement de Paris, supprimé depuis 1770, fut rétabli. Le 24 août 1774, Louis XVI renvoyait Terray et nommait Turgot contrôleur général des finances. Refusant d'être un simple " ramasseur d'argent " pendant son ministère, Turgot multiplia les réformes économiques. Fin 1775, le contrôleur général avait entamé le redressement financier : les impôts rapportaient 327 millions, 67 de plus que l'année précédente ; le déficit était ramené à 15 millions. Mais ses projets blessaient trop d'intérêts particuliers. Tout était contre lui : les dévots, les parlements, le parti Choiseul, la reine Marie-Antoinette, dont le rôle fut incroyablement néfaste, la Cour, les financiers. Il lui fallait l'appui d'un despote éclairé, et Louis XVI n'était ni assez despote, ni assez éclairé. La révolte des colonies anglaises d'Amérique, en 1775, échauffa les esprits en France. Tout un parti souhaitait effacer le souvenir de la désastreuse guerre de Sept Ans. Le 9 mai 1776, un conseil secret, dont Turgot était exclu, décidait l'entrée dans la guerre ; le 12, le contrôleur général était renvoyé en même temps que le garde des sceaux Malesherbes, après un ministère de moins de deux ans. Grâce au secours français, les insurgents l'emportèrent en Amérique et le traité de Versailles (1783) reconnut l'indépendance des États-Unis. Mais la France avait gagné peu de choses dans cette guerre qui accrut la détresse financière de l'État. Necker, successeur de Turgot de 1777 à 1781, dut lui aussi s'effacer devant la coalition des privilégiés. La crise financière s'aggravant, le roi convoqua une Assemblée des notables (1787), qui refusa les changements nécessaires. Necker, rappelé aux affaires (1788), fit décider par le roi la convocation des États généraux, la première depuis 1614. La première partie du règne de Louis XVI fut marquée par de nombreuses réformes : établissement du Mont-de-Piété (1777), abolition du servage dans le domaine royal (1779), suppression de la question préparatoire (1780), création de l'école des mines (1783), commencement de la digue de Cherbourg et du canal du Centre (1784), liberté du commerce des grains (1787), édit de tolérance en faveur des protestants (1788). Dans les généralités, une génération d'intendants de grande classe continue l'œuvre de leur prédécesseurs du règne de Louis XV. Mais ces réformes ne suffirent pas à arrêter la marche des temps. Quand elle désigna ses représentants, la nation désavoua les administrateurs éclairés issus du Conseil et des intendances. De 1789 à 1792, en trois courtes années, l'antique édifice politique et social s'écroula irrémédiablement. Le géant du Grand Siècle avait vécu. Ouverts le 5 mai 1789, les États généraux se déclarèrent Assemblée nationale le 17 juin et, le 4 août, abolirent les anciens privilèges. Cependant, les frères du roi quittaient la France. En octobre, la famille royale était ramenée à Paris et l'Assemblée l'y suivit : désormais, l'histoire de France allait se faire dans la capitale. La Révolution se poursuivit, et, le temps passant, Louis XVI, qui n'approuvait que de bouche les transformations en cours, ne fut plus que le jouet des événements. Ramené à Paris après l'échec de sa fuite à l'étranger (juin 1791), il dut sanctionner la nouvelle constitution qui le réduisait au rang de premier fonctionnaire de l'État. La guerre contre l'Autriche, voulue par Louis XVI (avril 1792), précipita la chute du régime. Accusé de duplicité, le roi fut renversé par l'émeute parisienne et l'Assemblée législative dut avaliser l'abolition de la monarchie (10 août 1792) avant de céder la place à une Convention nationale. C'est devant ce corps qu'eut lieu le procès du roi (décembre 1792-1793), qui, condamné à mort, fut exécuté le 21 janvier 1793. Avec le règne de Louis XVI s'achève véritablement l'histoire de la monarchie française. Sans doute il y aura encore des rois de France, une Restauration, cette " comédie de quinze ans ", un roi des Français, deux empereurs, sans doute la France mettra-t-elle un siècle pour se constituer définitivement en République, mais c'est bien en 1792 que s'est brisée la chaîne des temps, ininterrompue depuis quinze siècles, en même temps que se rompait le lien d'amour entre le monarque et ses sujets. Constamment inférieurs à leur tâche depuis leur accession au trône, Louis XVI et son épouse témoignèrent d'une dignité et d'un courage exceptionnels aussitôt qu'ils en furent descendus. Leur long martyre, d'août 1792 à juillet 1793, couronne la destinée d'une monarchie qui, depuis sa naissance, s'était fait gloire d'être toute chrétienne.

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