v30_1343 - 1 franc Semeuse, nickel, épreuve avers BE 1973 Paris F.226/16 var.

Ce franc est bien entendu particulièrement énigmatique. Le seul autre exemplaire dont nous avons connaissance est celui décrit par Daniel Kalfon sur son site monnaies-rares.
La présence de cette frappe exceptionnelle dans notre collection d’essais apporte quelques détails supplémentaires aux informations recueillies mais ne résoud rien.
La partie active de la collection Pierre s’arrête approximativement au milieu des années 1970 : prototypes de Mathieu et de 2 francs Semeuse nickel ; les exemplaires des années suivantes de la collection sont plus conventionnels et ne sont en rien des frappes spéciales. Cela nous amène donc à penser que la date de 1973 portée au revers n’est certainement pas si éloignée de la frappe réelle de ce franc, même si le coin de droit (mais avec la signature Roty qui, ici, manque) ne sera effectivement utilisé qu’avec les BE, en 1991.
Au revers, la date 1973 présente une particularité dont nous ignorons si elle se trouve sur l’autre exemplaire connu, à savoir une légère dépression en forme de coupelle sous les chiffres qui pourrait laisser penser qu’il s’agit d’un coin modifié : aucun des coins standards que nous avons observés ne présente cette particularité ; peut-être un coin réalisé à la main à partir de la matrice ?
La pièce nous parvient dans un petit sachet plastique épais et transparent, malheureusement sans aucune mention, présentant une caractéristique que nous n’avons vue nulle part ailleurs : bien que d’une dimension largement supérieure à celle de la monnaie, il n’est ouvert qu’au diamètre approximatif de la pièce contenue, partiellement fermé par thermocollage. Ce sac donnera-t-il un jour la clé de l’énigme, lorsque quelqu’un lui aura trouvé un jumeau ?
Autre détail à noter, important, la présence de cette frappe dans cette collection confirme qu’il ne s’agit pas d’un exercice vain : le récipiendaire initial avait manifestement un avis à donner et cette frappe lui était fournie dans ce but. L’ouverture des archives sur cette période nous apportera peut-être un jour la clé de l’énigme. En attendant, il s’agit du deuxième exemplaire connu de cette énigme.