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v10_0107 - 20 francs Napoléon tête laurée, Empire français, Frappe d'épreuve 1815 Paris F.516A/1

20 francs Napoléon tête laurée, Empire français, Frappe d épreuve 1815 Paris F.516A/1 FDC
MONNAIES 10 (2000)
Prix de départ : 2 286.74 €
Estimation : 3 811.23 €
Prix réalisé : 3 735.00 €
Type : 20 francs Napoléon tête laurée, Empire français, Frappe d'épreuve
Date : 1815
Nom de l'atelier/ville : Paris
Quantité frappée : 435501
Métal : or
Titre en millième : 900 ‰
Diamètre : 21 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 6,43 g.
Tranche : en creux * DIEU PROTEGE LA FRANCE
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Cette pièce hors norme et sans comparaison a suscité des discussions infinies concernant le concept de "Flan Bruni". En effet, contrairement à de nombreuses monnaies de cette collection où il n'existe pas de référence concernant une frappe d'épreuve, nous avons là une information reprise dans le Gadoury 1985 à propos d'un exemplaire en "flan bruni", Vente Mortimer Hammel, lot 78, Septembre 1982; 4800 $. Si une frappe d'épreuve existe, comment prouver que notre exemplaire en est effectivement une ? Le mot "bruni", surtout après l'observation des monnaies d'argent en frappe d'épreuve où le champ est effectivement très sombre, pouvait laisser penser que le champ des monnaies d'or en frappe d'épreuve était lui aussi "brun". Une recherche dans les archives de la Monnaie de Paris (Manuscrit d'Arcey) n'a donné aucune information et ce document limite l'usage du mot "bruni" au traitement des feuilles d'or déposées sur les dorures des meubles. Les dictionnaires contemporains de l'Empire consultés sur le mot "brunissoir" le définissent comme un outil permettant de polir une surface métallique et utilisé par des bijoutiers. Ce qui pose donc problème est que le champ de notre exemplaire ne présente pas une teinte différente. Bien que nous n'ayons toujours pas trouvé l'origine et la date d'apparition du terme "flan bruni", notre exemplaire permet de proposer une solution. L'analyse visuelle avec une loupe à fort grossissement des 20 francs 1807 et 1812 de la Collection Alain Davis a permis de remarquer la trace des stries de polissage des coins dans les champs et même d'en déterminer la direction (horizontale). Notre 1815 a un flan miroir où n'apparaît au grossissement x10 aucune strie de polissage : ne serait-ce pas là l'effet du passage du coin au brunissoir ? Les coins d'une frappe d'épreuve en or semblent être non seulement polis mais encore traités ultérieurement au brunissoir afin d'éliminer toute trace de stries de polissage. Dans ce cas, nous aurions un "marqueur" infaillible pour déterminer si la frappe à étudier est oui ou non une frappe d'épreuve : la détection de stries de polissage du coin prouve que nous sommes en présence d'une frappe courante, leur absence prouverait que nous avons en main une frappe d'épreuve. Bien entendu, cet examen ne peut se faire qu'avec une loupe puissante et sur des exemplaires de qualité et de conservation hors normes. C'est l'intérêt le plus évident, mis à part le plaisir esthétique du rédacteur du catalogue, des collections comme celle d'Alain Davis, centrées sur les exemplaires de conservation exceptionnelle : ces collections permettent des observations sur des détails infimes que la moindre circulation fait immédiatement disparaître. Malheureusement, une vérification faite au Cabinet des Médailles sur la Collection Besteigui montre que des essais indiscutables portent des lignes de polissage. Il faut donc intégrer le perfectionnisme des monnayeurs dans les données, ce qui réduit évidemment la pertinence de la présence ou de l'absence de lignes de polissage. On peut simplement considérer que leur absence est un commencement de preuve sérieux en faveur de la frappe d'épreuve. De la même manière, les autres caractéristiques de cet exemplaire sont toutes conformes à ce que l'on peut attendre d'une frappe d'épreuve. La frappe est parfaite tant pour la qualité que pour le centrage : tous les détails sont parfaitement sortis et le listel est plat, relativement large et très régulier. Cette monnaie est la seule où j'ai jamais vu un "effet d'ombre" sur une pièce d'or : au-dessus de chaque lettre de la légende, contre le listel, se voit clairement un microscopique rectangle de la longueur de la patte de la lettre, qui semble avoir une réflexion de la lumière complètement différente, plus "sombre" que le reste du champ. Bien entendu, au-dessus des "O", cet "effet de traînée" prend l'aspect d'une lunule qui entoure le haut de la lettre, et il existe même sous la signature "Tiolier" et sous la date : une caractéristique extraordinaire de plus pour cette monnaie qui les cumule. La tranche est régulièrement insculpée, bien centrée, très nette mais marquée avec suffisamment de soins et de précautions pour qu'aucun "soulevé" n'apparaisse sur le listel. Les lettres de la légende se découpent parfaitement et, comme le portrait de l'Empereur, se détachent en mat sur le champ merveilleusement miroir. Les coins sont parfaitement neufs et à fleur. Nous avons vu que le poli des champs était non seulement parfait mais sans la moindre trace de travail sur le coin. Il reste à parler de la conservation exceptionnelle de cet exemplaire auquel on ne peut rien reprocher, hors un affaiblissement de la surface d'origine sur l'une des feuilles des lauriers qui couronnent l'Empereur, une faiblesse quasi imperceptible de la surface d'origine sur l'avant de la joue. En faisant jouer la lumière sur la pièce, avec une loupe x10, on distingue d'infimes traces de cheveux dans le miroir des flans

Avers


Titulature avers : NAPOLEON - EMPEREUR.
Description avers : Tête laurée de Napoléon Ier à gauche ; signé DROZ F. sur la tranche du cou.

Revers


Titulature revers : EMPIRE FRANÇAIS. / 1815. A // 20 / FRANCS.
Description revers : dans une couronne formée de deux branches de laurier.

Commentaire


Faute de connaissances archivistiques des conditions de frappe des exemplaires de présentation en 1815, durant les Cent Jours, conditions que l'on peut supposer difficiles, nous ne pouvons pas affirmer avec une absolue certitude que cet exemplaire est un "flan bruni". Il faudrait pour cela pouvoir le comparer à un "Flan Bruni" reconnu : aucun exemplaire n'existe ni au Cabinet des Médailles, ni à la Monnaie de Paris et nous n'en connaissons pas dans une collection privée identifiée. L'exemplaire de la vente Mortimer Hammel n'est pas localisé et il n'est pas exclu que ce soit celui-ci. Il est en revanche absolument certain que cet exemplaire n'est pas d'une frappe courante mais une frappe d'épreuve.
C'est l'exemplaire de la Collection Idéale. Il illustre le type dans le FRANC III en couleurs. À ce niveau de qualité et de rareté, il devient difficile de parler de la Collection Idéale comme élément de comparaison. Je dirais plus simplement n'avoir jamais rencontré quelqu'un, collectionneur ou numismate professionnel, qui m'ait dit avoir jamais vu, de toute sa carrière, une 20 francs Napoléon plus belle que cet exemplaire.

Historique


LES CENT-JOURS

(20/03/1815-22/06/1815)

Le 6 avril 1814, Napoléon Ier signe son abdication. Par le traité de Fontainebleau du 11 avril, les Alliés lui reconnaissent le titre d'empereur avec la souveraineté de l'île d'Elbe et un revenu de deux millions. Ils accordent également à Marie-Louise la souveraineté des duchés de Parme, Plaisance et Guastalla. Napoléon fait ses adieux à sa garde le 20 avril et arrive sur l'île d'Elbe le 4 mai 1814 où il va se consacrer à l'administration de son "empire". Préoccupé par le congrès de Vienne et la présence du prince impérial à Schönbrunn, aidé par des partisans, Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815 et monte à Paris par la route des Alpes. Il rallie les troupes et le 21 mars arrive triomphalement aux Tuileries, c'est le début des Cent-Jours. Il publie rapidement un Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire pour renouer avec l'idéal révolutionnaire. Contre lui, les puissances réunies au congrès de Vienne forment une nouvelle coalition. En juin, Napoléon bat les Prussiens à Ligny le 16 mais il perd définitivement à Waterloo le 18. Rentré à Paris, il signe sa seconde abdication le 22 juin en faveur de son fils, reconnu par les Chambres comme Napoléon II. C'est la fin d'une période de cent jours. Napoléon se livre aux Anglais le 15 juillet qui décident de le déporter sur l'île de Sainte-Hélène où il débarque en octobre. Il dicte ses mémoires et le récit de ses campagnes avant de mourir en 1821 à l'âge de cinquante-deux ans.

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