Avers
Titulature avers : (ROSE À CINQ PÉTALES) F. M. D. L[. T]OVR. DVC. D. BVILLON, (LÉGENDE COMMENÇANT À 7 HEURES).
Description avers : Buste de Frédéric-Maurice, tête nue à droite, drapé et cuirassé avec une grande collerette bordée de dentelle, le tout dans un cercle lisse.
Traduction avers : (Frédéric-Maurice de la Tour, duc de Bouillon).
Revers
Titulature revers : + DOVBLE. DE. SE[D]AN. 1636.
Description revers : Grande tour fleurdelisée en bas du champ semé de 7 lis, le tout dans un cercle perlé.
Historique
ARDENNES - PRINCIPAUTÉ DE SEDAN - FRÉDÉRIC-MAURICE DE LA TOUR D'AUVERGNE
(1623-1642)
Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne est le fils d'Henri de La Tour d'Auvergne et d'Élisabeth de Nassau, la fille de Guillaume le Taciturne (+1584) et la demi-sœur de Philippe-Guillaume, de Maurice et de Frédéric-Henri de Nassau. Frédéric-Maurice est aussi le frère d'Henri de la Tour d'Auvergne (1611-1675), futur maréchal de Turenne. Il naquit à Sedan en 1605. Dès l'âge de 17 ans il est duc de Bouillon sous la tutelle de sa mère.
Frédéric-Maurice reçut une éducation militaire auprès de ses oncles Maurice et Frédéric-Henri, stathouder de Hollande. Protestant, Frédéric-Maurice abjura et se convertit au catholicisme en épousant sa cousine Éléonore de Berg. Opposant farouche à Richelieu, il entretint une correspondance avec Gaston d'Orléans. Il s'opposa à la monarchie française et renforça ses liens avec l'Espagne.
Comme son père, il fut un grand conspirateur. Richelieu le fit arrêter pour avoir participé à la conspiration de Cinq- Mars (décapité en 1642) et il n'obtint sa liberté qu'en renonçant aux principautés de Sedan et de Raucourt qui furent rattachées au royaume et occupées par les troupes françaises. Pour sauver la face, il obtint plusieurs petites seigneuries dispersées dans le royaume pour un montant de six millions de livres. Frédéric-Maurice fut dans un premier temps assigné à résidence dans sa vicomté de Turenne avant de se réfugier à Rome en 1645. Il y fut nommé général des troupes pontificales.
En 1647, Frédéric-Maurice rentra en France où il fut l'un des principaux chefs de la Fronde, renouant ses relations avec les Espagnols. Frédéric-Maurice soutint le roi de France quand la Cour lui accorda à titre de compensation, pour ses terres perdues en 1642, le duché de Château-Thierry, les comtés d'Auvergne et d'Évreux, ainsi que le titre de "prince étranger" qui le plaçait juste avant les ducs et pairs de France et immédiatement après les princes du sang. Il mourut en août 1652 alors qu'il devait être nommé surintendant des Finances.