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v57_0402 - ARVERNES (Région de Clermont-Ferrand) Empreinte en plomb d’un revers de statère à l’esse et à l’amphore

ARVERNES (Région de Clermont-Ferrand) Empreinte en plomb d’un revers de statère à l’esse et à l’amphore TTB+
MONNAIES 57 (2013)
Prix de départ : 750.00 €
Estimation : 1 500.00 €
lot invendu
Type : Empreinte en plomb d’un revers de statère à l’esse et à l’amphore
Date : c. 120-60 AC.
Métal : plomb
Diamètre : 18,5 mm
Poids : 4,47 g.
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Très intéressante empreinte présentant le type de revers complet, sur une lame de plomb, vraisemblablement découpée au burin. Infime défaut de métal au-dessus du cheval. Revers lisse avec de petits coups anciens. Agréable patine de plomb, brun clair et bien lisse

Avers


Titulature avers : ANÉPIGRAPHE.
Description avers : Type incus d’un cheval bondissant à gauche ; une esse au-dessus de la croupe ; amphore sous le poitrail.

Revers


Description revers : Lisse.

Commentaire


Ce type à l’esse et à l’amphore correspond à plusieurs séries ; anépigraphe, CAS et VERCINGETORIX !
Ces lames de plomb portant une empreinte en creux ont été confectionnées à partir de monnaies en circulation. Pour notre exemplaire, un statère d’or a été pressé sur une lame de plomb jusqu’à en donner l’empreinte complète et vigoureuse, en creux. Il est intéressant de noter que cette empreinte est complète, avec tout le grènetis, ce qui exige le recours à un statère complet alors même que ces derniers sont souvent décentrés...
Ces rares vestiges (dont on connaît des exemples à l’époque romaine dans le cadre d’ateliers de faux-monnayauer) auraient pu servir de modèle à un graveur de coins (que ceux-ci soient réguliers ou irréguliers...).
Curieusement, les statères arvernes fourrés semblent très rares, ces monnaies auraient-elles été moins contrefaites que d’autres séries pourtant contemporaines ?.

Historique


ARVERNES (Région de Clermont-Ferrand)

(IIe - Ier siècle avant J.-C.)

Les Arvernes, qui occupaient l'actuel territoire de l'ancienne province d'Auvergne, étaient le plus puissant des peuples de Gaule à la veille de la Guerre. On donne aussi ce nom aux différents peuples clients des Arvernes : Gabales, Vellaves, ou Helvii. Strabon évoque la suprématie qui avait prévalu aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. quand les Arvernes dominaient la Gaule : "leur territoire s'étendait à l'origine jusqu'à Narbonne et aux frontières de la Massaliotide et les peuples leur étaient soumis jusqu'au mont Pyréné, jusqu'à l'Océan et jusqu'au Rhin", soit la presque totalité de la Gaule à la veille de la conquête. Cette puissance reposait sur le contrôle du commerce de l'étain et sur le mercenariat. Il faut cependant abandonner l'idée d'une domination économique et monétaire des Arvernes sur les autres peuples de la Gaule avant la chute de l'Empire arverne. La société arverne était clanique, en raison de leur disposition géographique, dans des vallées isolées par les montagnes. Chaque groupe se retrouvait entre les mains d'une famille et de ses clients. Leur vraie capitale était l'oppidum de Gergovie, placé près de Clermont-Ferrand. Le Puy de Dôme constituait une sorte "d'Olympe" pour les Arvernes où Mercure sous sa forme gauloise de Lug était vénéré. "Avernorix" (roi des Arvernes) était une épithète du dieu. Les Gaulois connaissaient déjà les sources thermales de la Bourboule, du Mont-d'Or, de Royat, de Volvic et de Chaudes-Aigues qui étaient sacrées et utilisées pour leurs vertus thérapeutiques. La forêt de Pionsat qui séparait les Arvernes des Bituriges Cubes était sacrée. La réputation des Arvernes dépassait largement le territoire de la Gaule. Les Arvernes étaient considérés comme "le plus belliqueux parmi les peuples gaulois de la Celtique" d'après Apollodore au IIe siècle avant J.-C. Mercenaires et guerriers émérites, il est possible qu'ils aient participé au sac de Delphes en 279 avant J.-C. et qu'ils aient pris part à la bataille du Télamon en 225 avant J.-C. qui les opposa pour la première fois aux Romains. Le premier conflit direct éclata au IIe siècle, quand les marchands romains s'installèrent en Transalpine dans ce qui allait devenir la Provincia (la Province, devenue la Provence). Les Arvernes étaient très riches et leur roi Luern était connu pour sa libéralité proverbiale. Les Arvernes, qui n'avaient pas une agriculture développée, contrôlaient certainement l'orpaillage et les mines d'or de leurs contrées et celles de leurs voisins. Le fils de Luern, Bituit (Bituitos), s'opposa aux Romains qui venaient de soumettre les Salyens en s'emparant d'Entremont en 123 avant J.-C. Bituit réunit une coalition forte de deux cent mille hommes qui fut successivement battue par Domitius Ahenobarbus à la confluence de la Sorgue et du Rhône, puis de l'Isère et du Rhône, près de Valence. L'Empire arverne avait vécu. La royauté abolie fut remplacée par un système oligarchique. Celtille (Celtillos), le père de Vercingétorix fut mis à mort vers 80 avant J.-C. pour avoir essayé de reconstituer un empire arverne à son profit. Au début de la Guerre des Gaules, Vercingétorix servira dans les troupes de reconnaissance de César. Gobannitio, oncle de Vercingétorix, était l'un des chefs de la faction pro-romaine. Ce n'est qu'en 52 avant J.-C. que Vercingétorix devint le chef de la coalition des peuples gaulois contre l'occupant romain. Fort de près de deux cent cinquante mille hommes, le contingent arverne ne réussit pas à s'imposer. Vercingétorix pratiqua la politique de la terre brûlée après la chute de Genobum (Orléans), mais ne put obtenir la destruction d'Avaricum (Bourges) qui fut assiégée et prise par Jules César avec toutes ses réserves de vivres. Il remporta néanmoins une grande victoire près de Gergovie. Ayant malencontreusement poursuivi l'armée de César, il se retrouva assiégé dans Alésia. Résistant avec acharnement, il comptait sur l'armée de secours pour le délivrer, mais vaincu, il dut se rendre à César qui le conserva en vie pour le faire participer à son triomphe en 46 avant J.-C. Vercingétorix fut ensuite étranglé dans sa prison. Après la conquête, Augustonemetum (Clermont-Ferrand) est fondée et devient la capitale de la civitas. César (BG. I, 31, 45 ; VII, 3, 5, 7-9, 34, 37, 38, 64, 66, 75, 77, 89, 90 ; VIII 4, 46 76, 83, 88). Strabon (G. IV, 1-3). Tite-Live (HR., V, 34 ; XXVII, 39). Pline (HN., IV, 109 ; VII, 166, XXXIV, 45, 47) Kruta : 46, 71, 109, 111, 187, 308-310, 338-339, 349, 351.

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