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v36_1257 - ARVERNES (Région de Clermont-Ferrand) Quart de statère d’or à la joue barrée et à la rouelle

ARVERNES (Région de Clermont-Ferrand) Quart de statère d’or à la joue barrée et à la rouelle TTB/TTB+
MONNAIES 36 (2008)
Prix de départ : 820.00 €
Estimation : 1 400.00 €
Prix réalisé : 820.00 €
Nombres d'offres : 1
Offre maximum : 930.00 €
Type : Quart de statère d’or à la joue barrée et à la rouelle
Date : c. 120-60 AC.
Métal : or
Diamètre : 11,5 mm
Axe des coins : 12 h.
Poids : 1,79 g.
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Flan un peu court et ovale, mais bon centrage au droit et frappe légèrement décalée au revers. La tête est très en volume, malgré une usure marquée ou un coin usé. Le revers est quant à lui bien net et d’un traitement très fin
Référence ouvrage :

Avers


Titulature avers : ANÉPIGRAPHE.
Description avers : Tête (laurée ?) à droite, la joue barrée et la chevelure abondante.

Revers


Description revers : Char avec un cheval à droite et conduit par l’aurige ; une rouelle perlée entre les jambes.
Légende revers : OP(...).

Commentaire


Bien que ce quart de statère n’a pas le symbole d’Abydos, il est à rapprocher des premières monnaies à la joue barrée (statères et quarts de statères) portant les lettres AP ligaturées, formant parfois un triskèle. Cet exemplaire appartient au type II “à la roue” de la série 1025 du Nouvel Atlas. La monnaie DT. 3330 (BN. 3672) est issue des mêmes coins de droit et de revers que l’exemplaire proposé ici. Le centrage du revers permet de supposer la présence d’une légende dégénérée, sous la rouelle (?).
Semble être le second exemplaire répertorié après celui de la BN qui est systématiquement pris comme monnaie de référence pour ce type. La légende OP a été retenue par G. Depeyrot dans le MONETA, mais pas dans le Nouvel Atlas.

Historique


ARVERNES (Région de Clermont-Ferrand)

(IIe - Ier siècle avant J.-C.)

Les Arvernes, qui occupaient l'actuel territoire de l'ancienne province d'Auvergne, étaient le plus puissant des peuples de Gaule à la veille de la Guerre. On donne aussi ce nom aux différents peuples clients des Arvernes : Gabales, Vellaves, ou Helvii. Strabon évoque la suprématie qui avait prévalu aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. quand les Arvernes dominaient la Gaule : "leur territoire s'étendait à l'origine jusqu'à Narbonne et aux frontières de la Massaliotide et les peuples leur étaient soumis jusqu'au mont Pyréné, jusqu'à l'Océan et jusqu'au Rhin", soit la presque totalité de la Gaule à la veille de la conquête. Cette puissance reposait sur le contrôle du commerce de l'étain et sur le mercenariat. Il faut cependant abandonner l'idée d'une domination économique et monétaire des Arvernes sur les autres peuples de la Gaule avant la chute de l'Empire arverne. La société arverne était clanique, en raison de leur disposition géographique, dans des vallées isolées par les montagnes. Chaque groupe se retrouvait entre les mains d'une famille et de ses clients. Leur vraie capitale était l'oppidum de Gergovie, placé près de Clermont-Ferrand. Le Puy de Dôme constituait une sorte "d'Olympe" pour les Arvernes où Mercure sous sa forme gauloise de Lug était vénéré. "Avernorix" (roi des Arvernes) était une épithète du dieu. Les Gaulois connaissaient déjà les sources thermales de la Bourboule, du Mont-d'Or, de Royat, de Volvic et de Chaudes-Aigues qui étaient sacrées et utilisées pour leurs vertus thérapeutiques. La forêt de Pionsat qui séparait les Arvernes des Bituriges Cubes était sacrée. La réputation des Arvernes dépassait largement le territoire de la Gaule. Les Arvernes étaient considérés comme "le plus belliqueux parmi les peuples gaulois de la Celtique" d'après Apollodore au IIe siècle avant J.-C. Mercenaires et guerriers émérites, il est possible qu'ils aient participé au sac de Delphes en 279 avant J.-C. et qu'ils aient pris part à la bataille du Télamon en 225 avant J.-C. qui les opposa pour la première fois aux Romains. Le premier conflit direct éclata au IIe siècle, quand les marchands romains s'installèrent en Transalpine dans ce qui allait devenir la Provincia (la Province, devenue la Provence). Les Arvernes étaient très riches et leur roi Luern était connu pour sa libéralité proverbiale. Les Arvernes, qui n'avaient pas une agriculture développée, contrôlaient certainement l'orpaillage et les mines d'or de leurs contrées et celles de leurs voisins. Le fils de Luern, Bituit (Bituitos), s'opposa aux Romains qui venaient de soumettre les Salyens en s'emparant d'Entremont en 123 avant J.-C. Bituit réunit une coalition forte de deux cent mille hommes qui fut successivement battue par Domitius Ahenobarbus à la confluence de la Sorgue et du Rhône, puis de l'Isère et du Rhône, près de Valence. L'Empire arverne avait vécu. La royauté abolie fut remplacée par un système oligarchique. Celtille (Celtillos), le père de Vercingétorix fut mis à mort vers 80 avant J.-C. pour avoir essayé de reconstituer un empire arverne à son profit. Au début de la Guerre des Gaules, Vercingétorix servira dans les troupes de reconnaissance de César. Gobannitio, oncle de Vercingétorix, était l'un des chefs de la faction pro-romaine. Ce n'est qu'en 52 avant J.-C. que Vercingétorix devint le chef de la coalition des peuples gaulois contre l'occupant romain. Fort de près de deux cent cinquante mille hommes, le contingent arverne ne réussit pas à s'imposer. Vercingétorix pratiqua la politique de la terre brûlée après la chute de Genobum (Orléans), mais ne put obtenir la destruction d'Avaricum (Bourges) qui fut assiégée et prise par Jules César avec toutes ses réserves de vivres. Il remporta néanmoins une grande victoire près de Gergovie. Ayant malencontreusement poursuivi l'armée de César, il se retrouva assiégé dans Alésia. Résistant avec acharnement, il comptait sur l'armée de secours pour le délivrer, mais vaincu, il dut se rendre à César qui le conserva en vie pour le faire participer à son triomphe en 46 avant J.-C. Vercingétorix fut ensuite étranglé dans sa prison. Après la conquête, Augustonemetum (Clermont-Ferrand) est fondée et devient la capitale de la civitas. César (BG. I, 31, 45 ; VII, 3, 5, 7-9, 34, 37, 38, 64, 66, 75, 77, 89, 90 ; VIII 4, 46 76, 83, 88). Strabon (G. IV, 1-3). Tite-Live (HR., V, 34 ; XXVII, 39). Pline (HN., IV, 109 ; VII, 166, XXXIV, 45, 47) Kruta : 46, 71, 109, 111, 187, 308-310, 338-339, 349, 351.

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