Avers
Titulature avers : IECTONS. DES. ESTAZ. DE. BRETAGNE.
Description avers : Écu couronné écartelé aux 1 et 4 de France, aux 2 et 3 de Bretagne, dans une couronne formée de deux branches de laurier.
Revers
Titulature revers : .POTIVS. MORI. QVAM. FEDARI.
Description revers : Hermine passant à gauche, portant une écharpe semée de mouchetures, sur un champ de mouchetures d’hermine sans fin.
Traduction revers : (Plutôt la mort que le déshonneur).
Historique
BRETAGNE (ÉTATS DE...)
La Bretagne fut, de toutes les provinces françaises, celle où la monarchie respecta le mieux les privilèges et particularismes locaux. Son union ne datait que de 1532 et ses États étaient les plus turbulents du royaume. Leur accord était nécessaire pour toute levée de deniers et l'exécution de tous les édits même souverains. Ils se tenaient tous les deux ans. Les trois ordres y étaient représentés avec des évêques, des abbés, des représentants des villes et surtout de nombreux nobles (six à sept cents) qui imposaient en général leur volonté aux autres, bien que le vote se fit par ordre. Les nobles et hobereaux formaient ce que l'on appelait le "bastion", tyrannisant le reste de l'assemblée et étaient surtout attirés par les fêtes et les repas. La principale ressource du budget provincial était fournie par les "devoirs", impôt sur les boissons très productif mais aussi le fouage ou taille sur le "feu". Malgré ces revenus, l'administration des États de Bretagne était néanmoins coûteuse et à la veille de la Révolution, les États sont endettés de cinquante millions de livres. Les États ont fabriqué environ 150 jetons différents, destinés à être offerts aux membres de son administration à titre de gratification : 100 pour chaque président, 50 pour chaque vérificateur, etc..