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v30_1005 - Carte de visite de Théodore Michelin avec modèle et flan de la 25 centimes argent n.d.

Carte de visite de Théodore Michelin avec modèle et flan de la 25 centimes argent n.d.   FDC
MONNAIES 30 (2007)
Prix de départ : 30.00 €
Estimation : 200.00 €
Prix réalisé : 125.00 €
Nombres d'offres : 18
Offre maximum : 183.00 €
Type : Carte de visite de Théodore Michelin avec modèle et flan de la 25 centimes argent
Date : (1892)
Date : n.d.
Métal : argent
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Tant la carte que le flan sont en parfait état, hors la patine et le jauni du temps

Avers


Titulature avers : TM.
Description avers : Surface plane.

Revers


Titulature revers : 25 C.
Description revers : Surface plane.

Commentaire


Cette carte de visite de Théodore Michelin, à laquelle est accroché par des fils jaunes en ruban un flan de 25 centimes en argent, porte, manuscrites, les mentions : type de la pièce 25 ct argent, 19 mill 1 g 50. Est collé dessus le dessin du projet, avers et revers.
Cette carte de visite a certainement été utilisée par l’inventeur pour tenter d’expliquer et de promouvoir son idée. Nous n’en avons jamais vu d’autre exemplaire. Très émouvant.
On trouve dans les archives Roger Marx (critique d’art qui s’est intéressé à la Monnaie de son temps, heureux monnayeurs que ceux de la Belle Époque), à l’institut National de l’Histoire de l’Art, mention de l’envoi entre 1892 et 1896 de telles cartes de présentation par Théodore Michelin. Il faut donc croire que, non content d’être de vingt ans en avance sur son temps, aussi bien pour le métal monétaire que pour la perforation centrale, Théodore Michelin a aussi inventé le mailing, bien avant qu’existe le marketing.

Historique


TROISIÈME RÉPUBLIQUE

(4/09/1870-10/07/1940)

La nouvelle de la capitulation de Sedan provoque la révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Proclamée à l'Hôtel de Ville, la République est dotée d'un gouvernement provisoire appelé gouvernement de la Défense nationale. Menacé à gauche par l'insurrection de la Commune et à droite par les monarchistes, le nouveau régime connaît des débuts difficiles. Chef du pouvoir exécutif dans un premier temps (février 1871), Thiers est chargé de réorganiser le pays avant de choisir sa forme de gouvernement. Il devient président de la République en août 1871 et, malgré son action de libération du territoire, doit quitter son poste en mars 1873 face à l'opposition royaliste. Il est alors remplacé par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la monarchie mais celle-ci n'est pas restaurée à la suite de la question du drapeau. La loi du septennat est alors mise en place en novembre 1873 puis, en 1875, sont votées les lois fondamentales qui servent de Constitution à la Troisième République. Régime parlementaire, elle se caractérise notamment par la nette prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Anticléricale, la Troisième République rend l'école gratuite, laïque et obligatoire mais continue la politique coloniale pour ses ambitions économiques, stratégiques et morales. La séparation des Églises et de l'État est votée en 1905. L'idée d'une revanche sur l'Allemagne et un nationalisme important sont au cœur de la crise boulangiste, du scandale de Panama ou de l'affaire Dreyfus des années 1886-1899 tandis que la politique étrangère est très active notamment au Maroc et que la course aux armements se développe. La Première Guerre mondiale coûte cher à la France qui ne se relève qu'à partir de 1920 voire 1928 pour la monnaie avec le franc "Poincaré". La crise de 1929 ne se fait sentir qu'à partir de 1932 mais dure jusqu'en 1939, période durant laquelle l'instabilité ministérielle est très importante. Vacillant en 1934, la Troisième République trouve un nouveau ciment unitaire avec l'antifascisme qui permet l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée face à l'Allemagne, la France va alors s'enliser dans une "drôle de guerre" puis connaître l'une des plus grandes défaites de son histoire en juin 1940. Réunies en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les Chambres, pourtant élues en 1936, votent les pleins pouvoirs à Pétain dans une sorte de suicide collectif par 569 voix pour, 80 voix contre et 18 abstentions.

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