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v50_0143 - CHARLES IX Écu d'or au soleil du Dauphiné 1566 Grenoble

CHARLES IX Écu d or au soleil du Dauphiné 1566 Grenoble TTB+/TTB
MONNAIES 50 (2011)
Prix de départ : 2 200.00 €
Estimation : 3 800.00 €
Prix réalisé : 4 010.00 €
Nombres d'offres : 6
Offre maximum : 4 010.00 €
Type : Écu d'or au soleil du Dauphiné
Date : 1566 
Nom de l'atelier/ville : Grenoble
Quantité frappée : 2800
Métal : or
Titre en millième : 958 ‰
Diamètre : 23,5 mm
Axe des coins : 4 h.
Poids : 3,33 g.
Degré de rareté : R2
Commentaires sur l'état de conservation :
Cet écu est frappé sur un flan irrégulier et large. Le revers a conservé une bonne partie de son brillant de frappe. Quelques lis de la croix du revers apparaissent en négatif au droit
Référence ouvrage :
Pedigree :
D en fin des légendes = Pierre Deluan (1556-1567)

Avers


Titulature avers : (SOLEIL À SIX RAYONS) CAROLVS. 9. DEI. G. FRANCOR. REX. (MM).
Description avers : Écu de France couronné, écartelé aux 1 et 4 de France, aux 2 et 3 de Dauphiné.
Traduction avers : (Charles IX, par la grâce de Dieu, roi des Francs).

Revers


Titulature revers : (ROSE) XPS. VINCIT. XPS. REGNAT. XPS. IN. 1566. (MM).
Description revers : Croix fleurdelisée avec un losange incurvé en cœur contenant la lettre d'atelier.
Traduction revers : (Le Christ vainc, règne et commande).

Commentaire


Point sous l’espace entre le A et le R de CAROLVS.

Historique


CHARLES IX

(05/12/1560-30/05/1574)

Né à Saint-Germain-en-Laye en 1550, fils de Henri II et de Catherine de Médicis, Charles IX succéde à son frère François II en 1560, à l'âge de dix ans. Sa mère exerce donc la régence, et son cousin Antoine de Bourbon la lieutenance générale du royaume. Son "règne" commence avec les États Généraux réunis à Orléans en décembre 1560 - janvier 1561 et le colloque de Poissy (octobre 1561), qui permet la confrontation des idées catholiques et protestantes. En janvier 1562, l'édit de Saint-Germain donne aux Réformés une quasi-liberté de culte en dehors de villes closes. La guerre civile entre protestants et catholiques commença par le massacre de Wassy (mars 1562), où le duc de Guise fit périr des réformés réunis dans une grange. En réplique, le prince de Condé prit les armes et s'empara de plusieurs villes. Contrainte de prendre parti, Catherine se mit à la tête des Catholiques. Les massacres répondirent aux massacres et les Protestants profanèrent églises et tombeaux. Toute la France fut bientôt ravagée par les troupes des uns et des autres. À la bataille de Dreux (décembre 1562), Guise donna la victoire au camp catholique, mais il fut assassiné quelques mois plus tard, en février 1563. L'édit de pacification d'Amboise, en mars 1563, fut négocié par Montmorency, pour les Catholiques, et Condé, pour les Protestants. Il donnait la liberté de culte aux nobles et dans une ville par bailliage. Charles IX fut proclamé majeur en 1563 et sa mère tenta dès lors de rétablir l'autorité royale. L'ordonnance de Moulins (1566) diminua notamment le pouvoir des parlements et des gouverneurs. Pour rétablir la concorde, la reine-mère fit faire à son fils un long tour de France (1564) et mena une vie de cour brillante. Mécontents du rapprochement du pouvoir royal avec l'Espagne, mécontents de l'application des édits, les Protestants projetèrent de se saisir de la personne du roi. La cour se réfugia à Meaux puis se rendit à Paris (septembre 1567). Après un bref répit, le désordre et les massacres reprirent de plus belle. Les Protestants bloquèrent Paris et livrèrent la bataille indécise de Saint-Denis (novembre 1567), où Montmorency fut tué. Le second fils de Catherine, Henri d'Anjou, prit alors le commandement des armées royales. La paix fut signée à Longjumeau en mars 1568 : les dispositions de l'édit d'Amboise étaient rétablies. Dans le contexte de la réaction tridentine, le parti catholique commença alors de reprendre le dessus. Ordres mendiants et jésuites diffusaient les mots d'ordres. Des confréries armées se créaient. Le duc d'Anjou défit et tua Condé à Jarnac (mars 1569). Malgré le secours des protestants d'Allemagne, les Protestants furent vaincus une seconde fois à Moncontour (octobre 1569). Un nouvel édit de pacification, signé à Saint-Germain, intervint en août 1570 : les Protestants recevaient quatre villes de sûreté : La Rochelle, Montauban, La Charité et Cognac. Les seigneurs réformés reparurent à la Cour et Coligny devint le favori de Charles IX. Jalouse de cette concurrence, Catherine résolut la perte de l'amiral. À la faveur du mariage d'Henri de Navarre, chef nominal du parti protestant, avec Marguerite de Valois, le parti catholique profita du rassemblement à Paris de nombreux chefs réformés : ce fut le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). Le roi et sa mère s'étaient laissé entraîner dans l'affaire, où la fureur collective fit le principal des deux mille victimes. La guerre reprit, inexpiable. Le Midi s'était révolté, avec la complicité de Montmorency-Damville, gouverneur de Languedoc. L'édit de Boulogne (juillet 1573), qui donnait la liberté de conscience et assurait la liberté de culte à La Rochelle et Montauban, ne put mettre un terme à la guerre. Roi d'un royaume déchiré, jouet des événements, Charles mourut sans descendance mâle le 30 mai 1574, laissant la couronne à son frère cadet, Henri, roi de Pologne.

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