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v30_1083 - Essai de flan 28 gr, 38 mm, argent, de 20 francs Turin n.d. Paris

Essai de flan 28 gr, 38 mm, argent, de 20 francs Turin n.d. Paris  SPL
MONNAIES 30 (2007)
Prix de départ : 150.00 €
Estimation : 800.00 €
Prix réalisé : 315.00 €
Nombres d'offres : 2
Offre maximum : 315.00 €
Type : Essai de flan 28 gr, 38 mm, argent, de 20 francs Turin
Date : 1928 (?)
Date : n.d.
Nom de l'atelier/ville : Paris
Métal : argent
Diamètre : 39,60 mm
Axe des coins : 1 h.
Poids : 27,71 g.
Tranche : lisse et striée en long
Degré de rareté : UNIQUE
Commentaires sur l'état de conservation :
Aucune trace de circulation mais patine lourde et irrégulière

Avers


Titulature avers : POIDS 28 GR..
Description avers : Surface plane sans listel.

Revers


Titulature revers : DIAM. 38.
Description revers : Surface plane sans listel.

Commentaire


Cet exemplaire est parfaitement énigmatique et son attribution à la famille des Turins repose sur deux indices ténus mais pertinents. Tout d’abord, le lettrage des inscriptions : la police de caractères est typique des années 30 et en aucun cas contemporaine : l’autre pièce se rapprochant des poids et diamètres est l’écu de 5 francs (25 gr, 37 mm), mais la graphie l’exclut. L’épaisseur est de 2,22 mm, épaisseur de la 20 francs Turin, 2,3 mm.
Ensuite, nous trouvons un autre flan, présenté par ailleurs, dont les caractéristiques techniques sont très proches mais les diamètres et poids différents. On ne peut penser qu’à une émission binaire, donc les 10 et 20 francs Turin.
Autre énigme, la tranche est striée en long (cinq cannelures), ce qui est inédit à notre connaissance. Il est probable que ces cannelures ont été faites à la fabrication artisanale du flan.
Bien entendu, ces flans sont de première importance historique pour le type Turin si, effectivement, ils lui sont bien appariés.
Nous n’avons trouvé aucune référence ni publication.

Historique


TROISIÈME RÉPUBLIQUE

(4/09/1870-10/07/1940)

La nouvelle de la capitulation de Sedan provoque la révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Proclamée à l'Hôtel de Ville, la République est dotée d'un gouvernement provisoire appelé gouvernement de la Défense nationale. Menacé à gauche par l'insurrection de la Commune et à droite par les monarchistes, le nouveau régime connaît des débuts difficiles. Chef du pouvoir exécutif dans un premier temps (février 1871), Thiers est chargé de réorganiser le pays avant de choisir sa forme de gouvernement. Il devient président de la République en août 1871 et, malgré son action de libération du territoire, doit quitter son poste en mars 1873 face à l'opposition royaliste. Il est alors remplacé par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la monarchie mais celle-ci n'est pas restaurée à la suite de la question du drapeau. La loi du septennat est alors mise en place en novembre 1873 puis, en 1875, sont votées les lois fondamentales qui servent de Constitution à la Troisième République. Régime parlementaire, elle se caractérise notamment par la nette prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Anticléricale, la Troisième République rend l'école gratuite, laïque et obligatoire mais continue la politique coloniale pour ses ambitions économiques, stratégiques et morales. La séparation des Églises et de l'État est votée en 1905. L'idée d'une revanche sur l'Allemagne et un nationalisme important sont au cœur de la crise boulangiste, du scandale de Panama ou de l'affaire Dreyfus des années 1886-1899 tandis que la politique étrangère est très active notamment au Maroc et que la course aux armements se développe. La Première Guerre mondiale coûte cher à la France qui ne se relève qu'à partir de 1920 voire 1928 pour la monnaie avec le franc "Poincaré". La crise de 1929 ne se fait sentir qu'à partir de 1932 mais dure jusqu'en 1939, période durant laquelle l'instabilité ministérielle est très importante. Vacillant en 1934, la Troisième République trouve un nouveau ciment unitaire avec l'antifascisme qui permet l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée face à l'Allemagne, la France va alors s'enliser dans une "drôle de guerre" puis connaître l'une des plus grandes défaites de son histoire en juin 1940. Réunies en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les Chambres, pourtant élues en 1936, votent les pleins pouvoirs à Pétain dans une sorte de suicide collectif par 569 voix pour, 80 voix contre et 18 abstentions.

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