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v33_1578 - Essai-piéfort argent de 5 centimes 1824 VG.2561 var.

Essai-piéfort argent de 5 centimes 1824  VG.2561 var. SUP
MONNAIES 33 (2007)
Prix de départ : 200.00 €
Estimation : 450.00 €
Prix réalisé : 517.00 €
Nombres d'offres : 12
Offre maximum : 540.00 €
Type : Essai-piéfort argent de 5 centimes
Date : 1824
Métal : argent
Diamètre : 28 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 17,14 g.
Tranche : lisse
Degré de rareté : R2
Commentaires sur l'état de conservation :
Exemplaire splendide mais légèrement nettoyé au droit et avec des petits chocs ; sa fabrication très particulière ne rend pas honneur
Référence ouvrage :
Pedigree :
Cet exemplaire provient de la collection Bernard Bachelet

Avers


Titulature avers : LOUIS XVIII ROI - DE FRANCE./ ESSAI.
Description avers : Buste de Louis XVIII à gauche.

Revers


Titulature revers : COLONIES FRANÇAISES/ 5 - C./ (MM) 1824 A.
Description revers : Deux L entrecroisées sous une couronne.

Commentaire


Tant Victor Guilloteau que Jean Lecompte émettent des doutes sur l’origine Monnaie de Paris de ces frappes, et notre exemplaire rajoute un argument supplémentaire : le portrait au droit.
Reprenons d’abord les arguments évidents, au premier plan desquels le différent monétaire, une ancre, qui n’est pas celle de Collot : il y manque le C et la graphie est complètement changée. Par comparaison, les frappes de Charles X et Louis-Philippe sont complètes, tant pour le différent monétaire que pour la signature du Graveur Général. Ensuite le dessin de revers manque de professionnalisme : on notera par exemple que l’arceau gauche de la couronne est plus haut que l’arceau droit et que le besant au centre du revers donne l’impression que la fleur de lys est tenue par un anneau, ce qui n’est guère respectueux.
En quoi le portrait de notre exemplaire rajoute-t-il à cette liste d’arguments ? Au premier coup d’œil, on identifie le poinçon de buste à celui de la 2 francs ; les propriétaires de FRANC VII auront l’occasion d’y trouver page 273 un agrandissement des favoris lesquels sont à l’exact identique de ceux de notre exemplaire. On notera par ailleurs, concernant le portrait, qu’il semble un peu plus petit par rapport au champ que celui d’une 2 francs, ce qui s’explique par la différence de module entre les deux émissions, 27 mm pour la 2 francs, 28 mm pour notre 5 centimes Colonies. Nous avons donc exactement le portrait du roi de la 2 francs à sa taille d’origine sur cette 5 centimes mais provient-il du même poinçon ? Certainement pas.
En effet, l’examen à la loupe montre que le portrait a été retravaillé et que le coin porte des marques de finition, totalement impensables sur un coin de la Monnaie de Paris. Ces marques de finition sont particulièrement nettes à la pointe du cou et sur le front, donc sur des surfaces planes, on ne distingue rien dans les cheveux.
La seule explication qui tienne est que le fabricant de notre 5 centimes a dupliqué le portrait d’une 2 francs, en a fabriqué un coin qu’il a dû rectifier à la main avant de l’utiliser, laissant ces discrètes marques.
Qui a fabriqué cette 5 centimes ? Bien entendu, comme on ne prête qu’aux riches, on pense immédiatement à l’atelier bruxellois de Wurden, habitué à compléter les séries monétaires françaises, tant par Napoléon II que par Napoléon IV. Dans ce cas, il aurait constaté que les séries générales pour les colonies commençant à Charles X, il pouvait créer, toujours dans l’idée de compléter l’ensemble, celles de Louis XVIII. Est-ce bien Wurden ? Très probablement : le revers, particulièrement, est bien dans son style.
Bien entendu, si cette 5 centimes est de Wurden et non de la Monnaie de Paris, il est plus que probable que le reste des 5 centimes et la série des 10 centimes le soient aussi.
Ce serait, à notre connaissance, le seul cas de fabrication illégitime de monnaies pour les colonies et à rajouter absolument dans toutes les collections s’intéressant aux frappes de l’atelier de Wurden.

Historique


LOUIS XVIII

(06/04/1814-16/09/1824)

Louis-Stanislas-Xavier naît à Versailles en 1755 de l'union du dauphin Louis (fils de Louis XV) et de Marie-Josèphe Louise de Savoie. Il reçoit d'abord le titre de comte de Provence et est appelé Monsieur quand son frère aîné, Louis XVI, devient roi en 1774. Marié à Louise Marie-Joséphine de Savoie en 1771, il n'a pas d'enfants. Souvent en opposition avec la Cour, il ne condamne pas, dans un premier temps, le mouvement de 1789 mais l'évolution des événements le décide à quitter Paris en compagnie de sa femme, le jour même de la fuite de Louis XVI à Varennes, mais par un autre chemin. Réfugié à Coblence avec son frère, le comte d'Artois, il prend le titre de régent après l'exécution de Louis XVI puis, à la mort de son neveu Louis XVII, celui de roi. Il se met à travailler à la restauration malgré le faible secours dont il dispose et doit changer plusieurs fois de résidence devant les victoires de la Révolution et de Bonaparte. Avec le Premier Empire, la cause monarchique semble désespérée et Louis XVIII s'installe en Angleterre dans une période d'exil et de gêne financière. Lors des premières défaites de Napoléon Ier, Louis XVIII reprend son activité diplomatique qui, à l'initiative de Talleyrand et grâce au soutien anglais, lui permet de rentrer en France en mai 1814. Obligé de fuir à Gand durant les Cent-Jours, Louis XVIII, lors de la seconde Restauration, essaie de mener la même politique de réconciliation que celle définie lors de son premier retour en France. Après la Terreur Blanche (exécution du Maréchal Ney), le régime s'assouplit et s'assoupit. Le duc Decazes remplace Richelieu à partir de 1818. Malgré les pressions royalistes, Louis XVIII soutient fermement la politique modérée de Decazes dans les premières années. La France est réintégrée dans le concert des Nations après le congrès d'Aix-la-Chapelle. Les forces d'occupation quittent la France. La loi sur la censure est assouplie en 1819. Cette année-là, Géricault présente le Radeau de la Méduse. La politique de conciliation cesse après l'assassinat du duc de Berry le 13 février 1820 par Louvel. Débordé par la réaction des ultras après cet assassinat, Decazes démissionne le 20 février et le duc de Richelieu est rappelé, marquant ainsi le triomphe de la droite pour la fin du règne et pour le règne suivant. L'enfant du miracle, Henri, duc de Bordeaux, fils posthume de Charles duc de Berry et de Marie-Caroline de Bourbon, naît le 29 septembre 1820. Napoléon Ier meurt à Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Villèle remplace Richelieu le 14 décembre 1821. La fin du règne est marquée par l'expédition d'Espagne, commandée par le duc d'Angoulême, organisée afin de rétablir Ferdinand VII, chassé par les libéraux. Les Français prennent Madrid le 23 mai, le fort du Trocadéro le 31 août et Cadix le 30 septembre 1823. Louis XVIII, malade et infirme (la goutte), meurt le 16 septembre 1824. Il est enterré à Saint-Denis le 23 septembre.

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