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bry_465520 - HENRI III Lot de 2 monnaies royales n.d. Ateliers divers

HENRI III Lot de 2 monnaies royales n.d. Ateliers divers TB
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Type : Lot de 2 monnaies royales
Date : n.d. 
Nom de l'atelier/ville : Ateliers divers
Métal : argent
Diamètre : 32 mm
Poids : 21,16 g.
Référence ouvrage :

Avers


Revers


Commentaire


Lot de 2 monnaies en argent, dont les états de conservation varient entre B+ et TB+ : Henri III, Franc, K, Bordeaux, n.d.; Henri III, demi-franc, T, Nantes, 1587.

Historique


HENRI III

(30/05/1574-2/08/1589)

Né à Fontainebleau en 1551, Henri III était le quatrième fils de Henri II et de Catherine de Médicis. D'abord duc d'Anjou, il s'illustra par ses succès militaires contre les Huguenots et fut choisi en 1573 comme roi par les Polonais pour remplacer le dernier des Jagellons. En juin 1574, tandis que Catherine de Médicis assurait la régence, Henri III s'enfuit de Pologne. Il passa par Venise pour regagner la France. En France, Catherine était fort impopulaire, en raison des faveurs qui pleuvaient sur ses créatures italiennes (Strozzi, Gonzague, Birague, Gondi). Le roi et sa mère se retrouvèrent à Lyon et réformèrent le gouvernement. Le conseil fut restreint en nombre : il se réduisit à la reine-mère, Birague et Cheverny. Les pouvoirs des secrétaires d'Etat furent amoindris. Sacré à Reims, ayant épousé Louise de Vaudémont, Henri III tenta de calmer la guerre civile. À la cour, le parti du roi affrontait celui de son frère, le duc d'Alençon. En septembre 1575, Alençon s'enfuit et se mit à la tête du parti protestant. En mai 1576, Henri III dut signer l'édit de pacification de Beaulieu ou paix de Monsieur. Les victimes de la Saint Barthélemy étaient réhabilitées, le culte protestant autorisé partout hors à Paris et dans les résidences de la Cour. Huit places de sûreté et des chambres de justice mi-parties étaient accordées aux protestants. Damville garda le gouvernement du Languedoc et le duc d'Alençon reçut en apanage Anjou, Touraine et Berry. Le roi de Navarre, de retour dans ses États, abjura la religion catholique. Le parti catholique était mécontent de cette paix. Une première ligue catholique fut créée par le sieur d'Humières à Péronne, la Picardie refusant de recevoir Condé comme Gouverneur. Bientôt, Henri de Guise étendit cette Ligue à tout le royaume, avec pour programme le rétablissement du pouvoir royal et la réunion des États généraux. Pour contrer le Balafré, Henri III se déclara chef de la Ligue. Les États Généraux furent réunis à Blois en novembre 1576, sans représentation protestante. Les États s'étant prononcés pour l'unité de religion, les Protestants reprirent les armes. Les États prétendirent aussi établir un contrôle du gouvernement et refusèrent à Henri III les subsides qu'il demandait. Catherine rallia Damville et le duc d'Alençon, devenu duc d'Anjou, héritier présomptif. Après quelques succès catholiques, une nouvelle paix fut signée : ce fut l'édit de Poitiers de septembre 1577, qui mettait quelques restrictions à l'édit de Beaulieu. La guerre reprit en 1580 avec la prise de Cahors par le roi de Navarre : elle fut brève, les protestants aspirant à la paix, qui fut conclue à Fleix en novembre 1580. Le duc d'Anjou transporta ses ambitions à l'extérieur, cherchant à épouser Élisabeth d'Angleterre puis mourut devant Anvers, dont il cherchait à s'emparer (juin 1584). Entouré de mignons et de favoris, Henri III s'efforça de renforcer le pouvoir royal en groupant ses fidèles autour d'un trône dont il voulut relever le prestige : c'est le sens de l'élévation de ses favoris, Épernon et Joyeuse, du renforcement de l'étiquette et de la fondation, en 1578, de l'ordre du Saint-Esprit. Grand législateur, il structura le Conseil mais, très dépensier, échoua dans la réforme financière. Après la mort du duc d'Anjou, Henri de Navarre était devenu l'héritier présomptif. Henri III n'avait pas d'enfants, il était discrédité. Les Guise se rallièrent derrière la candidature du cardinal de Bourbon et le soutien en sous-main de Philippe III et du pape Sixte-Quint. La Sainte Ligue fut formée par le traité de Joinville (décembre 1584). Une ligue parisienne se forma, où entrèrent bourgeois et parlementaires. Elbœuf, Aumale et Mercœur soulevaient la province. Devant cette pression, le roi dut signer, le 18 juillet 1585, un édit de proscription contre les Protestants. Pendant ce temps, le pape déclarait Henri de Navarre déchu de ses droits au trône. En octobre 1587, le duc de Joyeuse fut vaincu et tué par Henri à Coutras. Mais l'armée de secours envoyée par les princes protestants d'Allemagne fut défaite par le duc de Guise. Le 12 mai 1588, ce dernier étant à Paris, la ville se souleva contre le roi, qui dut s'enfuir. En juillet, Henri III signait un édit d'union (des catholiques) : l'hérésie était interdite ; Navarre exclut de la succession. Les États généraux, convoqués à Blois, virent le triomphe de la Ligue : le roi renouvela l'édit d'union et les États lui refusèrent tout subside. Pour reprendre en main le pouvoir, le roi fit assassiner Guise (23 décembre 1588) et son frère le cardinal de Guise (24 décembre). Les États furent clos en janvier 1589. Paris entra en révolte ouverte contre le roi et mit à sa tête un Conseil des Seize. Le duc de Mayenne, frère de Guise, gouverneur de Bourgogne, arriva à Paris en février 1589 et fut nommé lieutenant général du royaume. La province suivit. Ne restait à Henri III que le Dauphiné, Bordeaux, Angers, Tours, Blois et Beaugency. Mayenne marchant sur Tours, le roi dut s'allier à Henri de Navarre. Bientôt, Paris fut assiégé par les deux souverains. C'est alors qu'un religieux jacobin, Jacques Clément, assassina Henri III : c'était le premier régicide de l'histoire de France. Avec Henri III finit la dynastie de Valois qui gouvernait la France depuis 1328. La couronne passa à son cousin éloigné Henri de Navarre.

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