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bry_478044 - JEAN II LE BON Gros à la queue n.d. s.l.

JEAN II LE BON Gros à la queue n.d. s.l. TTB
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Type : Gros à la queue
Date : 11/07/1355
Date : n.d. 
Nom de l'atelier/ville : s.l.
Métal : billon
Titre en millième : 239 ‰
Diamètre : 27 mm
Axe des coins : 11 h.
Poids : 3,15 g.
Degré de rareté : R1
Commentaires sur l'état de conservation :
Monnaie frappée sur un flan irrégulier. Faiblesses de frappe dans les légendes. Patine grise légèrement irisée
Référence ouvrage :
Pedigree :
Cet exemplaire provient de la collection Michel Favé

Avers


Titulature avers : (COURONNE) IOHANN-ES REX ; LÉGENDE EXTÉRIEURE : BNDICTV[: SIT: NOME: DNI: N]RI: DEI: IHV: XPI.
Description avers : Croix latine coupant la légende en bas.
Traduction avers : (Jean, roi).

Revers


Titulature revers : TVRONVS CIVIS, (T ANNELÉ).
Description revers : Châtel tournois sommé d'une couronne, meublé de trois arcades. Bordure de douze lis.
Traduction revers : (Cité de Tours).

Historique


JEAN II LE BON

(22/08/1350-8/04/1364)

Jean, duc de Normandie, monta sur le trône de France à l'âge de trente-et-un ans, ayant déjà à son actif une longue expérience de campagnes militaires. D'entrée, il s'aliéna Charles de Navarre en cédant le comté d'Angoulême à son favori, le connétable Charles d'Espagne. Ce dernier fut assassiné par le Navarrais en janvier 1354. Au mois de février suivant, Jean dut conclure le traité de Mantes avec Charles et lui céder de vastes domaines en Normandie. Pour répondre à la création de l'ordre de la Jarretière en 1348, Jean institua l'ordre de l'Étoile, en 1351. En 1355, le prince Noir, fils d'Édouard III, commença la guerre en Guyenne. Sa chevauchée le mena en Armagnac, puis en Languedoc. Dans le même temps, les Anglais lançaient des raids depuis Calais. La monnaie s'effondrait, l'insécurité était générale. En décembre 1355, les États généraux s'assemblèrent dans la grande salle du palais de la Cité. Il fut décidé de lever un impôt pour lutter contre les Anglais. Sa perception fut confiée à des " élus " nommés par les États. L'année suivante, de nouveaux États généraux furent réunis, toujours pour traiter de la perception de l'impôt. L'évêque de Laon, Robert Le Coq, chercha alors à dresser le prince Charles, duc de Normandie, contre son père. La même année, les Anglais du duc de Lancastre ravageaient la Normandie. Voulant mettre un terme aux chevauchées du prince Noir, Jean II le coupa de Bordeaux et le contraignit à la bataille près de Poitiers. Le sort des armes fut défavorable aux Français et Jean fut pris et emmené en captivité en Angleterre. Charles prit le titre de lieutenant du roi puis, en 1358, celui de régent. À Paris, les bourgeois portaient à la prévôté des marchands Étienne Marcel, d'une vieille famille de drapiers, qui, aux États de 1356, avait pris la tête d'un parti qui demandaient la participation des États au gouvernement. De nouveaux États généraux, convoqués en février 1357 par Charles, furent plus défavorables encore à la monarchie. Robert Le Coq et son parti tendaient à placer la royauté sous contrôle : nomination de réformateurs généraux chargés d'épurer l'administration, périodicité des États, entrée au Conseil de dix délégués des États. Le 22 février 1358, Étienne Marcel et ses partisans envahissaient le palais de la Cité et assassinaient les maréchaux de Champagne et de Normandie sous les yeux du Dauphin. Bientôt, Charles quitta Paris et convoqua les États pour le 4 mai à Compiègne. La peste, les jacqueries, les désordres lassèrent l'opinion et la ramenèrent du côté du pouvoir. Le 31 juillet 1358, Étienne Marcel était assassiné à son tour et, le mois suivant, le régent revenait dans Paris. Cependant, l'anarchie gagnait à présent tout le royaume. Les chevauchées des capitaines anglais mettaient à sac les provinces. Il fallut traiter : le 24 mars 1359, pour recouvrer la liberté, Jean acceptait de payer une rançon de quatre millions d'écus et de céder à Édouard une grande Aquitaine en pleine suzeraineté. Le traité de Brétigny, en mai suivant, ramena la rançon à trois millions et les cessions territoriales à l'Aquitaine, à Calais et au Ponthieu. Un traité solennel, signé à Calais en octobre, confirma ces dispositions. Libéré, Jean II décida de partir à la Croisade. En août 1362, il quittait Paris pour Avignon. Cependant, le jeune Louis d'Anjou venait de s'enfuir d'Angleterre. Fidèle à sa parole, Jean remit le gouvernement du royaume à Charles et revint à Londres en janvier 1364 pour prendre la place de son fils. Il y mourut quelques temps après.

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