locc23233 - Les Cavaliers d'Allah Tharaud, Jérôme et Jean
120.00 €
Quantité
Ajouter au panier
Auteur : Tharaud, Jérôme et Jean
Editeur : La Palatine. A La Librairie Plon 8, rue Garancière - Paris
Etat du livre : Livre ancien en très bon état de conservation
Langue : français
Caractéristiques : Paris, 1935, broché, couverture grise imprimée, in-12 à grandes marges de 259 pp., exemplaire numéroté L.73
Poids : 200 g.
Commentaire
L'ouvrage est dédié : " A / André Thérive / ses amis / J.J.T. ".
Les Cavaliers d'Allah (1er volume), Les Grains de la Grenade (2ème volume) et Le Rayon vert (3ème volume) forment Les Mille et un jours de l'Islam.
Table des Matières :
I. - Une étrange cité (p.3)
II. - … Et un homme plus étrange encore (p.14)
III. - Autour du moribond (p.62)
IV. - Ali le malchanceux (p.74)
V. - Le Prince de la jeunesse du Paradis (p.99)
VI. - Les deux Califes (p.110)
VII - Le pays du lointain perfide (p.138)
VIII. - La Prêtresse (p.154)
IX. - La table de béryl (p.170)
X. - Le porteur d'eau (p.181)
XI. - L'Ane de la Mésopotamie (p.193)
XII. - Les Compagnons de l'Oeuvre (p.203)
XIII. - L'aigle de Coreïch (p.217)
XIV. - Le subtil Ibrahim (p.234)
XV. - Les deux Idris (p.246).
" Bien que la guerre et la razzia, les chants qui célèbraient les exploits des guerriers, les nuits passées à s'enivrer sous la tente après une heureuse entreprise, les courses de chevaux, les chasses à l'autruche ou aux taureaux sauvages, eussent une place beaucoup plus grande dans la vie des Bédouins que les pratiques religieuses, chaque année une trève de Dieu suspendait, durant les trois mois qu'on appelait les mois sacrés, les disputes jamais apaisées qui forment la vie du désert. On mettait ce temps à profit pour venir à la Mecque faire les sept tours rituels autour du petit musée de pierres, et égorger des chameaux et des moutons en l'honneur des divinités astrales. Longtemps l'endroit apparut si sacré que personne n'osait l'habiter, ni seulement y dresser sa tente. Les pèlerins y passaient la journée, et le soir, s'en éloignaient par respect. Or un jour, les Coreïchites, Bédouins du voisinage, expulsèrent la tribu qui s'arrogeait depuis longtemps la garde du sanctuaire. Leur chef alors les persuada que s'ils bâtissaient leurs demeures dans ce lieu inviolable, personne n'oserait les attaquer. Comme ils n'osaient porter la main sur les arbres de cette terre bénie, lui-même saisissant une hache, en abattit plusieurs, et lorsque la place fut nette, il se mit à bâtir. On dit encore qu'il eut l'audace de jeter bas la vieille Caâba, pour la reconstruire plus solide, et qu'il fit descendre du toit la statue de pierre rouge du dieu-soleil, Hobal, pour lui donner, à l'intérieur, une place de choix, entre Lat, déesse de la Lune, et Abraham, qui ne dut pas voir sans tristesse l'arrivée de ce nouveau locataire... Enfin, tout autour du sanctuaire, il ménagea un chemin assez large pour les tournées rituelles, le fit paver de pierres de lave, et les Coreïchites édifièrent leurs maisons sur le pourtour de l'étroite esplanade et le long des ravins qui descendaient au petit temple. " (Jérôme et Jean Tharaud, Les Cavaliers d'Allah, p.9-10)
" O lecteur, je sais comme toi quel ennui vous saisit lorsqu'au début d'un livre on lit ces mots terribles : " Il y a douze ou treize cents ans... " Douze ou treize cents ans ! C'est tout le froid des siècles qui vous tombe d'un coup sur l'épaule ; l'immense vide du temps vous enveloppe et dissipe autour de vous toute espérance de plaisir. Treize cents ans ! On est perdu. Trop de choses à oublier qui vous plaisent, et pour trouver quoi ? des fantômes... Aussi ai-je longtemps hésité avant de me résoudre à écrire ce qui va couvrir ces pages blanches, et qui garde encore pour moi toute une large part d'inconnu. Mais, du moins quand j'écris (si ce n'est pas possible à un autre moment), je ne connais point d'autre règle que d'obéir à mon plaisir. A travers le collier des chroniques arabes aux titres de fleurs et de perles, j'ai suivi une longue, une étonnante histoire qui couvre beaucoup de temps et d'espace, depuis Bagdad jusqu'à la mer des Ténèbres que nous appelons Atlantique, et des confins du Sahara jusqu'aux jardins d'Andalousie. Je brûle assez naïvement de te la raconter. Veux-tu me suivre dans ma fantaisie, t'arracher à l'instant qui passe, et te perdre avec moi dans le domaine du mouvant, de l'inconsistant, du sable, de la poussière et du vent ? Là-dessus s'est bâti un monde qui appartient presque à la fable, un monde où certains mots agissent d'une façon magique sur des esprits qui nous ressemblent très peu. De ce monde-là il reste encore quelques coquilles vides, où j'ai appuyé mon oreille pour y entendre la rumeur du prestigieux autrefois. En route ! Ne te laisse pas effrayer par les terribles mots lointains qui t'éloignent de tout ce que tu aimes. Tu reviendras si vite au présent... " (Jérôme et Jean Tharaud, Les Mille et un jours de l'Islam)
[édition originale, first edition, erste Ausgabe, prima edizione, primera edición]
1/152 exemplaires sur papier pur fil des papeteries Lafuma, à Voiron, dont 150 numérotés de L.1 à L.150, et 2 hors commerce, marqués H.C.
[Cet ouvrage a été achevé d'imprimer sur les presses de la Librairie Plon le 22 mai 1935.].
Les Cavaliers d'Allah (1er volume), Les Grains de la Grenade (2ème volume) et Le Rayon vert (3ème volume) forment Les Mille et un jours de l'Islam.
Table des Matières :
I. - Une étrange cité (p.3)
II. - … Et un homme plus étrange encore (p.14)
III. - Autour du moribond (p.62)
IV. - Ali le malchanceux (p.74)
V. - Le Prince de la jeunesse du Paradis (p.99)
VI. - Les deux Califes (p.110)
VII - Le pays du lointain perfide (p.138)
VIII. - La Prêtresse (p.154)
IX. - La table de béryl (p.170)
X. - Le porteur d'eau (p.181)
XI. - L'Ane de la Mésopotamie (p.193)
XII. - Les Compagnons de l'Oeuvre (p.203)
XIII. - L'aigle de Coreïch (p.217)
XIV. - Le subtil Ibrahim (p.234)
XV. - Les deux Idris (p.246).
" Bien que la guerre et la razzia, les chants qui célèbraient les exploits des guerriers, les nuits passées à s'enivrer sous la tente après une heureuse entreprise, les courses de chevaux, les chasses à l'autruche ou aux taureaux sauvages, eussent une place beaucoup plus grande dans la vie des Bédouins que les pratiques religieuses, chaque année une trève de Dieu suspendait, durant les trois mois qu'on appelait les mois sacrés, les disputes jamais apaisées qui forment la vie du désert. On mettait ce temps à profit pour venir à la Mecque faire les sept tours rituels autour du petit musée de pierres, et égorger des chameaux et des moutons en l'honneur des divinités astrales. Longtemps l'endroit apparut si sacré que personne n'osait l'habiter, ni seulement y dresser sa tente. Les pèlerins y passaient la journée, et le soir, s'en éloignaient par respect. Or un jour, les Coreïchites, Bédouins du voisinage, expulsèrent la tribu qui s'arrogeait depuis longtemps la garde du sanctuaire. Leur chef alors les persuada que s'ils bâtissaient leurs demeures dans ce lieu inviolable, personne n'oserait les attaquer. Comme ils n'osaient porter la main sur les arbres de cette terre bénie, lui-même saisissant une hache, en abattit plusieurs, et lorsque la place fut nette, il se mit à bâtir. On dit encore qu'il eut l'audace de jeter bas la vieille Caâba, pour la reconstruire plus solide, et qu'il fit descendre du toit la statue de pierre rouge du dieu-soleil, Hobal, pour lui donner, à l'intérieur, une place de choix, entre Lat, déesse de la Lune, et Abraham, qui ne dut pas voir sans tristesse l'arrivée de ce nouveau locataire... Enfin, tout autour du sanctuaire, il ménagea un chemin assez large pour les tournées rituelles, le fit paver de pierres de lave, et les Coreïchites édifièrent leurs maisons sur le pourtour de l'étroite esplanade et le long des ravins qui descendaient au petit temple. " (Jérôme et Jean Tharaud, Les Cavaliers d'Allah, p.9-10)
" O lecteur, je sais comme toi quel ennui vous saisit lorsqu'au début d'un livre on lit ces mots terribles : " Il y a douze ou treize cents ans... " Douze ou treize cents ans ! C'est tout le froid des siècles qui vous tombe d'un coup sur l'épaule ; l'immense vide du temps vous enveloppe et dissipe autour de vous toute espérance de plaisir. Treize cents ans ! On est perdu. Trop de choses à oublier qui vous plaisent, et pour trouver quoi ? des fantômes... Aussi ai-je longtemps hésité avant de me résoudre à écrire ce qui va couvrir ces pages blanches, et qui garde encore pour moi toute une large part d'inconnu. Mais, du moins quand j'écris (si ce n'est pas possible à un autre moment), je ne connais point d'autre règle que d'obéir à mon plaisir. A travers le collier des chroniques arabes aux titres de fleurs et de perles, j'ai suivi une longue, une étonnante histoire qui couvre beaucoup de temps et d'espace, depuis Bagdad jusqu'à la mer des Ténèbres que nous appelons Atlantique, et des confins du Sahara jusqu'aux jardins d'Andalousie. Je brûle assez naïvement de te la raconter. Veux-tu me suivre dans ma fantaisie, t'arracher à l'instant qui passe, et te perdre avec moi dans le domaine du mouvant, de l'inconsistant, du sable, de la poussière et du vent ? Là-dessus s'est bâti un monde qui appartient presque à la fable, un monde où certains mots agissent d'une façon magique sur des esprits qui nous ressemblent très peu. De ce monde-là il reste encore quelques coquilles vides, où j'ai appuyé mon oreille pour y entendre la rumeur du prestigieux autrefois. En route ! Ne te laisse pas effrayer par les terribles mots lointains qui t'éloignent de tout ce que tu aimes. Tu reviendras si vite au présent... " (Jérôme et Jean Tharaud, Les Mille et un jours de l'Islam)
[édition originale, first edition, erste Ausgabe, prima edizione, primera edición]
1/152 exemplaires sur papier pur fil des papeteries Lafuma, à Voiron, dont 150 numérotés de L.1 à L.150, et 2 hors commerce, marqués H.C.
[Cet ouvrage a été achevé d'imprimer sur les presses de la Librairie Plon le 22 mai 1935.].