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v18_0968 - LOUIS VII LE JEUNE Denier, 3e type n.d. Paris

LOUIS VII LE JEUNE Denier, 3e type n.d. Paris TB+
MONNAIES 18 (2003)
Prix de départ : 60.00 €
Estimation : 120.00 €
lot invendu
Type : Denier, 3e type
Date : n.d. 
Nom de l'atelier/ville : Paris
Métal : argent
Diamètre : 19,5 mm
Axe des coins : 9 h.
Poids : 1,02 g.
Commentaires sur l'état de conservation :
Ce denier est frappé sur un flan irrégulier présentant une faiblesse de frappe au niveau des motifs centraux. Une patine grise recouvre cet exemplaire
Référence ouvrage :

Avers


Titulature avers : LVDOVICVS REX, (LÉGENDE COMMENÇANT À 9 HEURES, E RÉTROGRADE).
Description avers : FRA/NCO en deux lignes dans le champ en boustrophédon.
Traduction avers : (Louis, roi).

Revers


Titulature revers : + PARISII CIVIS.
Description revers : Croix.
Traduction revers : (Cité de Paris).

Historique


LOUIS VII LE JEUNE

(01/08/1137-18/09/1180)

Le règne de Louis VII commença sous les meilleurs auspices. Sacré depuis 1131, duc d'Aquitaine par son mariage, le roi jouissait d'une situation intérieure et extérieure des plus favorables, la guerre civile faisant rage en Angleterre et dans l'Empire. L'abbé de Saint-Denis, Suger, continuait de faire figure de premier conseiller du monarque, comme il l'avait été de son père. Les premières années furent cependant gaspillées à une guerre stérile contre le comte de Champagne et à un conflit long et embrouillé avec le pape pour la nomination au siège archiépiscopal de Bourges. En 1145, le roi prit l'initiative d'une seconde croisade, qui fut approuvée par le pape Eugène III et prêchée par Bernard de Clairvaux, fondateur de l'ordre cistercien. Louis VII entraîna avec lui ses grands vassaux, laissant de fait la régence à l'abbé de Saint-Denis. À l'invitation de saint Bernard, l'empereur Conrad III se croisa à son tour. L'armée chrétienne prit la voie de terre en 1147, traversa l'Empire byzantin et parvint à Antioche en 1148. Les opérations menées contre les musulmans en Asie mineure et en Syrie furent un complet désastre. Le roi regagna la France dès l'année suivante. Malgré cet échec, la seconde croisade témoigne du prestige et de la puissance nouvelle du roi de France au XIIe siècle. Tandis que la croisade de 1095, signe du premier renouveau de l'Occident, avait été le fait de l'Église et des féodaux, Philippe Ier y restant tout à fait étranger, celle de 1147 avait eu le roi de France pour chef, à égalité avec l'empereur. Pour la première fois, un souverain français avait pu entraîner une armée hors d'Europe et ses opérations s'étaient déroulées sans que la monarchie en ressentît de dommage. Après la mort de Suger, survenue en 1151, le règne de son maître, privé d'un excellent conseiller, prit un cours beaucoup moins favorable. En 1152, Louis VII divorça d'Aliénor, qui ne lui avait pas donné d'héritier mâle, perdant ainsi l'Aquitaine. Deux mois plus tard, la reine déchue épousait Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et duc de Normandie, qui entrait en guerre contre le roi de France. En 1154, à la mort d'Étienne de Blois, Henri devenait roi d'Angleterre : le vassal était devenu plus puissant que le suzerain. Dans les années qui suivirent l'Angevin mit la main sur la Bretagne, soumit l'Écosse, arracha le Vexin au roi de France. À partir de 1173, la guerre reprit de plus belle entre Henri II et Louis VII, le roi favorisant la révolte des fils de son vassal. Mais Henri mit bientôt à raison ses fils impatients et l'empire angevin put continuer de s'accroître. Le danger vint aussi de l'Empire et des ambitions de Frédéric Barberousse, élu empereur en 1151 et qui voulait soumettre l'Italie et le royaume d'Arles. Devant cet accroissement de puissance, tout l'Est de la France risquait de passer sous la tutelle germanique. Lors du schisme survenu après la mort du pape Adrien IV, en 1159, le roi prit parti pour Alexandre III et l'empereur pour Victor IV. En 1162, Alexandre se réfugia en France, où il demeura jusqu'en 1165 : en 1163, il octroyait à Louis la " rose d'or ", symbole de la justice et de la piété de ce roi dévot et récompense de sa fidélité au Saint-Siège. Encore une fois, c'est par une union intime avec l'Église que la monarchie française réussit à prévaloir sur les empiétements des rivaux anglais et allemands. Dans tout le royaume, le clergé se faisait le relais du pouvoir royal et de sa légitimité. Par ce biais, l'Auvergne, le Languedoc, le Dauphiné entraient peu à peu dans l'orbite capétienne. En 1161, l'évêque de Mende venait à Paris du lointain Gévaudan pour prêter hommage au roi Louis. Habitants des villes et petits seigneurs suivaient cet exemple : ainsi allaient être sapées les fondations des principautés féodales. À l'intérieur de son domaine, Louis VII avait fait de Paris une véritable capitale, achevé de soumettre les châtelains de l'Ile-de-France, octroyé maintes chartes de bourgeoisie et créé maintes villes neuves. En 1165, Adélaïde de Champagne lui donnait un premier fils : le futur Philippe Auguste. Le jeune prince fut sacré en 1179, un an avant la mort de son père, et commença dès lors à régner effectivement.

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