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v54_0101 - LOUIS XIII LE JUSTE Demi-écu d'or au soleil, à la croix anillée fleurdelisée 1636 Toulouse

LOUIS XIII LE JUSTE Demi-écu d or au soleil, à la croix anillée fleurdelisée 1636 Toulouse TTB
MONNAIES 54 (2012)
Prix de départ : 950.00 €
Estimation : 2 000.00 €
Prix réalisé : 950.00 €
Nombres d'offres : 1
Offre maximum : 950.00 €
Type : Demi-écu d'or au soleil, à la croix anillée fleurdelisée
Date : 1636 
Nom de l'atelier/ville : Toulouse
Métal : or
Titre en millième : 958 ‰
Diamètre : 21 mm
Axe des coins : 5 h.
Poids : 1,68 g.
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Ce demi-écu d’or est frappé sur un flan assez large présentant une ancienne trace de pliure et un léger tréflage. Le revers a été frappé avec un coin de droit présentant quelques cassures au niveau du CHR de CHRISTVS
Référence ouvrage :
Pedigree :
Exemplaire provenant de MONNAIES XXVI, n° 873 et de MONNAIES 42, n° 170

Avers


Titulature avers : (SOLEIL) LVDOVICV[S. XI]II. D: G. FRAN. ET. NAVA. REX, (LÉGENDE COMMENÇANT À 12 HEURES).
Description avers : Écu de France couronné ; double grènetis.
Traduction avers : (Louis XIII, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre).

Revers


Titulature revers : + CHRIST[VS.] REGNAT. VINCIT. ET. IMP[...] 1636.
Description revers : Croix anillée, fleurdelisée avec différent d'atelier en cœur.
Traduction revers : (Le Christ règne, vainc et commande).

Commentaire


Ce demi-écu d’or de 1636 pour Toulouse semble être apparu pour la première fois dans la vente MONNAIES I, n° 505 et a depuis été intégré dans le Répertoire de Frédéric Droulers. Cet exemplaire a été frappé avec les mêmes coins de droit et de revers.

Historique


LOUIS XIII LE JUSTE

(14/05/1610-14/05/1643)

Fils de Henri IV et de Marie de Médicis, Louis XIII naquit à Fontainebleau en 1601. Roi en 1610, il régna d'abord sous la régence de sa mère, qui suivit une politique de conciliation avec l'Espagne et combla les Grands de faveurs pour s'assurer leur tranquillité. Les États généraux, réunis en 1614-1615, montrèrent la désunion des Ordres et l'impossibilité de réformes financières. Le favori de la régente, Concino Concini, marquis d'Ancre, fut a la tête des affaires jusqu'en 1617, date de son assassinat sur ordre du roi. Le nouveau favori, Albert de Luynes, reçut la dignité de connétable et gouverna jusqu'à sa mort devant Montauban en 1621, continuant une politique extérieure favorable aux Habsbourg. Revenue au pouvoir, la reine-mère fit entrer au Conseil l'une de ses créatures, Richelieu, ancien évêque de Luçon. À partir de 1626 et jusqu'à la fin du règne, Richelieu fut comme premier ministre le maître absolu de l'État. Les complots successifs de Marie de Médicis, de Gaston d'Orléans, d'Anne d'Autriche et de Cinq-Mars ne purent venir à bout de la faveur du cardinal. Il soumit le parti protestant (prise de La Rochelle, 1628, édit de grâce d'Alès, 1629) et fit entrer la France dans la guerre de Trente Ans, guerre d'abord couverte (1630) puis ouverte (1635). Cette longue entreprise " d'abaissement de la maison d'Autriche " allait durer jusqu'en 1659. Richelieu n'en vit pas la fin, mais put assister à la conquête de l'Artois, de l'Alsace et du Roussillon. Avec les années 1630, arriva une " révolution dans l'art de gouverner " correspondant au ministériat de Richelieu et à l'entrée de la France dans la guerre de Trente Ans. Dans le contexte de la " révolution militaire " du XVIIe siècle (effectifs décuplés, prépondérance de l'infanterie et des armes à feu, fortification bastionnée), l'effort de guerre sans précédent imposa et justifia un État tout-puissant, animé par la seule raison d'État. " Géant du grand siècle ", étudiée par les Anglo-saxons plus que par les historiens de l'Hexagone, l'armée française devint un Léviathan armé ; l'impôt qui la nourrit pesa comme jamais auparavant. L'exercice du pouvoir gagna en efficacité, avec l'organisation du Conseil d'État et l'institution des intendants. Un premier contrôle de l'opinion et de la langue se mit en place (institution de l'Académie française, création de la Gazette de France). Le pouvoir tendit aussi à la brutalité : évoquant le début des années 1630, Omer Talon écrit que " l'on voulait les choses par autorité et non par concert ". La Fronde apparaît comme une réaction ratée à ces changements trop rapides. Roi guerrier, roi pénétré de ses devoirs, Louis XIII laissa faire le Grand Cardinal tout en conservant la direction des armées, qu'il conduisit avec bravoure (siège de La Rochelle, 1628, affaire du Pas de Suse, 1629, conquête du Roussillon, 1642). Il se servit de Richelieu sans l'aimer, mais après sa mort, en 1642, conserva ses ministres et continua sa politique jusqu'à sa mort survenue l'année suivante. D'Anne d'Autriche épousée en 1614, il avait eu deux fils, Louis XIV et Philippe d'Orléans.

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