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fme_962082 - LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ Médaille célèbrant le pont construit à Neuilly

LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ Médaille célèbrant le pont construit à Neuilly TTB+
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Type : Médaille célèbrant le pont construit à Neuilly
Date : 1772
Nom de l'atelier/ville : Paris, Monnaie du Louvre
Métal : bronze
Diamètre : 55,5 mm
Axe des coins : 12 h.
Graveur : ROËTTIERS Charles Norbert (1720-1772)
Poids : 88,44 g.
Tranche : lisse
Poinçon : sans poinçon
Degré de rareté : R1
Commentaires sur l'état de conservation :
Patine marron hétérogène avec des taches noires d’oxydation. Présence de coups et rayures sur la tranche

Avers


Titulature avers : LUDOVICUS XV REX - CHRISTIANISSIMUS.
Description avers : Tête laurée du Roi à droite, les cheveux retenus par un bandeau ; signé C. N. RÖETTIERS FILIUS F. au-dessous.
Traduction avers : (Louis XV, roi très chrétien).

Revers


Titulature revers : NOVAM ARTIS AUDACIAM MIRANTE SEQUANA.
Description revers : Vue de la Seine avec le pont de Neuilly-sur-Seine et ses environs ; à l’exergue dans un décor architectural et en cinq lignes : PONS/ AD LUGNIACUM/ EXTRUCTUS/ M. DCC. LXXII/ et signature RÖETTIERS FILIUS F..

Commentaire


Au dix-huitième siècle, les réseaux routiers tels que nous les connaissons aujourd’hui se développent considérablement. On ordonne d’aligner les routes puis on crée le corps des Ponts et chaussées. De nombreux canaux sont construits comme en Bourgogne, des ponts sont lancés comme à Blois sur la Loire. Les plans des grandes routes du royaume sont levés et en 1747 Louis XV donne ses instructions aux Cassini pour dresser des cartes du royaume. Le pont de Neuilly-sur-Seine est construit de 1768 à 1772.

Historique


LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ

(01/09/1715-10/05/1774)

Né à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il succéda à son arrière-grand-père en 1715, en raison du décès prématuré de son grand père, le Grand Dauphin, et de son père. Pendant la minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc d'Orléans, neveu de Louis XIV. Après un essai malheureux de gouvernement par conseils substitué aux secrétaires d'État (la Polysynodie, 1715-1718), le régent revint aux maximes de son oncle et préserva l'autorité monarchique. Les vraies nouveautés de la régence furent dans la tentative ratée de réforme économique et financière (système de Law) et dans une libéralisation des mœurs et une orientation différente de la littérature, en réaction contre le rigorisme du siècle précédent. Majeur, Louis XV fut sacré à Reims en 1722. Se succédèrent alors comme premiers ministres : le duc d'Orléans (1722-1723), le duc de Bourbon (1723-1726) et le cardinal de Fleury, ancien précepteur du roi (1726-1743). Cette période fut marquée par la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), qui permit à la France de placer le roi détrôné de Pologne, Stanislas, beau-père de Louis XV, à la tête de la Lorraine et, à terme, de mettre la main sur le duché. Le ministère de Fleury, d'esprit pacifique, fut pour la France une période de récupération après les épreuves du règne précédent. Commencée sous Fleury, la guerre de Succession d'Autriche (1741-1748) eut des résultats moins heureux, la paix d'Aix-la-Chapelle nous faisant renoncer aux conquêtes de Maurice de Saxe dans les Pays-Bas. C'est pendant cette guerre que Louis, ayant commencé à gouverner, connut l'apogée de sa popularité, en particulier durant sa maladie à Metz (1744). La guerre de Sept Ans (1756-1763) sera, elle, tout à fait désastreuse. Au traité de Paris, la France perd le Canada et les Indes. L'annexion de la Corse, en 1769, fut un succès tardif et de moindre importance. L'Angleterre triomphait dans son combat séculaire pour la domination de l'Atlantique. L'alliance autrichienne s'était révélée peu utile et l'émergence de la Prusse faisait paraître une nouvelle menace, dont toute l'ampleur se révéla au siècle suivant. À l'intérieur, les ministères successifs se heurtèrent à l'opposition des parlements, notamment du Parlement de Paris, et à la permanence du mouvement janséniste. La politique de fermeté menée entre 1770 et 1774, ne put racheter les hésitations des décennies précédentes. En ce siècle des Lumières, le décalage entre l'ancienne religion monarchique et la pratique autoritaire du pouvoir, d'une part, l'évolution des esprits et des mœurs, de l'autre, ne cessa de grandir. Le pouvoir royal se figea dans la répétition servile des maximes de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV et Louis XVI n'avaient pas l'aura de leur aïeul : ils flottaient dans cet habit de gloire trop ample pour eux. De l'intérieur, la " vieille machine " donnait des signes de dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés, règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la noblesse, l'office, le service militaire n'étaient plus les valeurs sûres de jadis. L'opinion publique devenait une force. Tandis que le pouvoir politique tendait à l'immobilisme, la machine administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle, de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été pour la France une ère de prospérité et de développement économique, en même temps que celui d'une extrême floraison des arts, des lettres et des sciences. De Marie Leczynska, épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729, qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils : les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

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