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bga_361006 - LUGDUNUM - LYON - OCTAVE ET JULES CÉSAR Dupondius coupé en deux

LUGDUNUM - LYON - OCTAVE ET JULES CÉSAR Dupondius coupé en deux TB/TTB
150.00 €
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Type : Dupondius coupé en deux
Date : c. 36 AC.
Nom de l'atelier/ville : Lyon, Gaule
Métal : cuivre
Diamètre : 29,5 mm
Axe des coins : 9 h.
Poids : 7,23 g.
Degré de rareté : R1
Commentaires sur l'état de conservation :
Pièce coupée en deux, avec de faibles reliefs. Patine sombre
Référence ouvrage :
Pedigree :
Cet exemplaire provient de la collection R. Chevallier (1922-2015)

Avers


Titulature avers : [IMP./ CAESAR./ DIVI. IVLI./ DI]VI. F..
Description avers : Tête nue d’Octave à droite ; derrière la tête, la trace d’une palme.
Traduction avers : “Imperator/ Cæsar/ Divi Iuli/ Divi Filii”, (L’imperator/ césar/ divin Jules/ fils du divin).

Revers


Titulature revers : COPIA.
Description revers : Restes de la proue de navire à droite.
Traduction revers : “Copia”, (Copia).

Commentaire


L’astre au-dessus de la proue semble avoir une forme animale ?.

Historique


LUGDUNUM - LYON - OCTAVE ET JULES CÉSAR

(Ier siècle avant J.-C. - Ier siècle après J.-C.)

Lyon, colonie "Copia Felix Munatia Lugdunum" fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l'un des lieutenants de César, puis d'Antoine. La colonie semble avoir reçu le "jus Romanum". Ce monnayage n'est pas sans rappeler ceux d'Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l'union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l'emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s'élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L'autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l'autel s'élevait une colonne surmontée d'une victoire en bronze. Le monnayage à l'autel de Lyon continua d'être fabriqué sous Tibère et jusqu'à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d'Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l'inauguration de l'autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables Claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu'en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L'atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l'Empire jusqu'à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu'à la Réforme monétaire de 64. Jusqu'à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denari. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C'est en fait la chute de l'empereur en 68, puis les guerres civiles qui s'ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l'atelier impérial. La renaissance d'un particularisme "gaulois" et l'éphémère "Empire des Gaules", proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l'obéissance de Rome. L'atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd'hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation "romano-gauloise" plutôt que gallo-romaine.

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