Avers
Description avers : Écusson ovale aux armes de la Ville, placé sur un cartouche, soutenu par les figures allégoriques nues et assises du Rhône et de la Saône laissant échapper l’eau de leur urnes, palmes en sautoir à l’exergue.
Revers
Titulature revers : VIRIS CONSULARIBUS.
Description revers : Dans le champ, PATRIA MEMOR en deux lignes dans une couronne de chêne ; à l’exergue : MDCCLVI.
Traduction revers : (Aux consuls - la Patrie reconnaissante).
Commentaire
Historique
LYONNAIS - CONSULAT DE LYON
La série des jetons consulaires de la ville de Lyon remonte à 1624, date à laquelle sont distribués pour la première fois à titre de présent d'honneur des jetons aux membres, officiers et personnages dont le Consulat avait à récompenser les mérites. Les premières distributions sont intermittentes et elles ne deviennent régulières qu'à partir de 1652 où semble être adoptée la règle de distribution de jetons d'argent à la fin des deux années de chaque prévôté. Témoignage honorifique plus qu'une rémunération, ces jetons étaient pour les consuls (appelés aussi échevins) un souvenir de leur charge et l'occasion de faire représenter leurs armoiries. Par contre, pour les personnages secondaires, les jetons servaient de gratification et ceux-ci préféraient souvent être réglés en espèces. Pour les grands personnages comme l'intendant ou les archevêques, les jetons étaient accumulés et enrichissaient l'argenterie familiale. Le nombre des bénéficiaires des bourses, fixé à neuf en 1652, ne cesse d'augmenter et de 900 jetons, les distributions atteignent 4.400 jetons en 1745. Les jetons de cuivre destinés aux employés du Consulat sont frappés en nombre incertain. La gravure de ces jetons est la plupart du temps l'œuvre du graveur de la Monnaie de Lyon, par exemple Clair I Jacquemin ou Aimé Jacquemin tandis que leur fabrication est confiée à la Monnaie des Médailles qui a le privilège exclusif de la frappe à partir de 1672. De nombreuses études portent sur la série des jetons consulaires, la plus récente et la mieux documentée est celle de Jean Tricou, Les jetons consulaires de Lyon, Paris, Bourgey, 1955.