lm235 - Mediolanum - La Zecca di Milano dalle origini a Desiderio, Re dei Longobardi (IV sec. a.C. - 774 d.C.) TOFFANIN Alessandro
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Auteur : TOFFANIN Alessandro
Editeur : Varesi
Langue : Italien
Caractéristiques : Pavie 2014, relié, 447 pages, cotes, illustrations en couleur, bibliographie
Poids : 1360 g.
Commentaire
Cet ouvrage couvre les monnayages de Mediolanum (actuelle ville de Milan) des origines au règne du roi lombard Didier (Desiderius). Le catalogue très exhaustif couvre les périodes suivante : l'Antiquité pré-romaine du IVe siècle à 89 avant J.-C., la période républicaine des IIe et Ier siècles, les trois périodes de monnayage impérial, les monnayages des Goths et enfin les monnayages lombards de 756 à 744.
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Article
Alessandro Toffanin, Mediolanum, La Zecca di milano dalle origini a Desiderio, Re dei Longobardi (IV sec. a.C. - 774 d.C.), Pavie, 2014, éditions Varesi, 17 x 25 cm, 447 pages, cotes, nombreuses illustrations couleur dans le texte ; code : lm235 ; prix : 120€.
Nous avons déjà eu l’occasion de rendre compte d’ouvrages édités par les éditions Varesi et nous sommes heureux de vous présenter leur dernière publication consacrée au monnayage antique de la ville de Milan des Celtes aux Lombards avec 564 types monétaires, 360 illustrés et plus de 1.500 variétés isolées et répertoriées. Le même auteur a déjà publié dans la cadre des MIR (Monete Italiane Regionali) l’ouvrage sur le monnayage médiéval et moderne de Milan en 2013 (lm179). Publier ce type d’ouvrage pour les monnaies antiques est souvent un exercice difficile et pas toujours réussi. Ici, malgré l’ouvrage incontournable du baron Ulrich Bansa publié en 1949, l’exercice est pleinement réussi et nous ne pouvons que féliciter Alessandro Toffanin qui a réussi le « tour de force » de rédiger deux ouvrages couvrant l’intégralité du monnayage de la cité lombarde de l’Antiquité au XIXe siècle.
Alessandro Toffanin en présentant les monnaies antiques de Milan faisait un pari inhabituel. En effet quel point commun peut-il y avoir entre monnaies celtiques de la cité, l’atelier romain du IIIe siècle après J.-C., celui du IVe siècle, le monnayage des rois Ostrogoths et enfin celui des souverains lombards. L’histoire de l’atelier de Milan antique n’est pas linéaire et continu mais entrecoupé de longues périodes de fermeture tandis que les périodes de fabrication sont nombreuses et importantes.
Une introduction concise (p. 3) caractérisant l’auteur, précède un guide d’utilisation sommaire (p. 5) avec une explication pour les cotes, complétée par la table des abréviations (p.7) et une imposante table des matières (p. 9-10). Un résumé historique succinct mais précis, nécessaire vient éclairer l’étude numismatique (p. 11-17). Le catalogue vient immédiatement après.
La première partie de l’ouvrage est consacré à la période pré-romaine entre le IVe siècle avant J.-C. et 89 avant J.-C. (p. 21-33). Il concerne la période étudiée magistralement par Andrea Pautasso dont l’ouvrage publié en 1966, Le monete preromane dell’Italia settentrionale reste la pierre angulaire complété par les travaux d’Ermanno Arslan. L’auteur y montre l’importance de drachmes directement inspirées par le monnayage de Marseille avec les drachmes padanes et ses nombreuses stylisations.
À cette première partie vient immédiatement se greffer un complément sur les monnaies de la République romaine des deux derniers siècles avant J.-C. (p. 37-39) sans pouvoir affirmer qu’un atelier militaire ait fonctionné dans la cité.
Le cœur de l’ouvrage se trouve bien sûr associé à la période suivante du IIIe siècle après J.-C. avec l’ouverture d’un atelier impérial sous le règne conjoint de Valérien Ier et de Gallien. Cette période, très courte en espace temps (260-274) est très importante numismatiquement et occupe la plus grande partie de l’ouvrage (p. 41-300). L’atelier de Milan est alors l’un des plus importants de l’Empire. Son ouverture caractérise la crise politique et monétaire qui secoue alors Rome. L'Empire vacille sous les coups conjugués des invasions et des usurpateurs successifs. L’atelier de Milan ouvre ses portes en 259. Une introduction très importante à ce chapitre décrit les bustes (p. 53-57) et les types de revers (58-77). Pour la première période (259-260), nous aurions seulement une émission (p. 85-97, n° 16-46) et pour le règne de Gallien seul (260-268) huit émissions (p. 101-209, n° 47-266). Alessandro Toffanin prend pour repères les ouvrages et les travaux les plus récents (RIC. MIR. Trésor de Cunetio, les travaux de Jean-Marc Doyen qui a consacré sa thèse de doctorat à ce monnayage, des articles comme ceux de C. King sur le monnayage des Légions). Nous avons une importante table de concordance des émissions à signaler afin de les retrouver plus facilement (p. 78-81). Pour chaque numéro, nous avons les variétés de légende de droit, de bustes de marques d’atelier qui peuvent aller jusqu’à cinquante-et-une (n° 183, p. 167-168). Outre les antoniniens très nombreux, nous trouvons aussi le monnayage d’or avec de rares multiples comme la pièce de couverture (n° 58, p. 104), et les monnaies divisionnaires de billon (deniers et quinaires) de rares multiples d’argent ou de bronze. La deuxième émission de l’atelier, dite « légionnaire » (p. 106-140, n° 66-122) permet de découvrir une iconographie riche et variée tant au niveau de la diversité des bustes que de la richesse des types de revers.
Nous trouvons ensuite les monnaies au nom de Postume (260-269) frappées à l’instigation d’Auréolus, révolté contre Gallien et qui s’était enfermé dans Milan. La chronologie de Postume (259-267) indiquée par l’auteur est obsolète et abandonnée depuis longtemps (p. 211). Le monnayage de Postume (p. 210-221, n° 267-288) se répartit sur cinq émissions avec un tableau des différents revers (p. 212-213).
Il est suivi par le très important monnayage milanais de Claude II le Gothique (268-270) (p. 222-242, n° 289-326) avec de nombreux aurei et mulitples d’or qui proviennent du trésor de Corse. Nous avons trois émissions pour cette période avec un tableau des revers (p. 224-227).
Le monnayage de Quintille (270) bien que très court comprend lui aussi trois émissions distinctes (p. 243-256, n° 327-350) avec un tableau des différents revers (p. 244-246). Nous avons quelques rares aurei qui proviennent encore une fois du trésor de Corse.
Nous avons encore quelques rares types monétaires pour Claude II divinisé (p. 257-258, n° 351-353).
Le dernier chapitre de cette première grande partie consacrée au monnayage impérial romain concerne le règne d’Aurélien (270-275). L’atelier de Milan (p. 259-300, n° 354-427) comprend six émissions et prend fin avec la grande réforme monétaire de 274. Nous avons encore une fois un tableau important pour les revers (p. 261-267).
Entre Claude II et Aurélien, pour l’atelier de Milan, l’auteur tient compte des travaux de Sylviane Estiot et en particulier ceux publiés sur internet avec le RIC. temp.
En 274, l’atelier de Milan ferme pour une très longue période. Il reprend son activité sous le règne de Constance II en 353. Cette seconde grande période de fabrication va durer jusqu’en 404 (p. 303-368, n° 428-513) avec une fabrication sous l’usurpateur Jean (423-425). Dans la réalité, l’atelier ne frappe que sporadiquement en 353, sous Constance II, en 364-365 pour Valentinien Ier et Valens, entre 380 et 402, monnayant pour l’ensemble des empereurs, Magnus Maximus, Flavius Victor et Eugène compris.
L’atelier ne reprend son activité qu’à la fin du règne de Valentinien III en 452 jusqu’au règne de Romulus Augustule et Basiliscus (p. 369-398, n° 514-543). L’atelier frappe pratiquement que des monnaies d’or (solidus et tremissis) ainsi que de très rares bronzes pour Majorien ou Julius Népos.
À la déposition du dernier empereur d’Occident en 476, l’atelier de Milan ne ferme pas ses portes. Débute pour lui une nouvelle période de fabrication pour les souverains Goths (476-552) avec Odoacre (476-493) et Théodoric (493-526) et ses successeurs jusqu’à Athalaric (526-534) (p. 399-415, n° 544-562) des monnaies d’or (solidus et tremissis) et des monnaies d’argent (demi-siliques).
Une ultime page de l’histoire de Milan vient clore la partie antique de la vie de l’atelier avec le roi Lombard Desiderius (756-774) (p. 417-42, n° 563-564).
L’ouvrage comprend une importante table des illustrations photographiques des 564 entrées (p. 423-441). Nous avons fourni avec 30 entrées sur 360 soit près de 10% de la couverture photographique de l’ouvrage. Le livre est complété par des bibliographies numismatique et historique spécialisées (p. 442-447).
À la lecture de ce compte-rendu, vous aurez compris que nous recommandons fortement l’acquisition de cet ouvrage qui vient agréablement compléter la liste des ateliers romains déjà publiés comme Aquilée ou Ravenne.
Laurent Schmitt - Bulletin Numismatique n°133
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Nous avons déjà eu l’occasion de rendre compte d’ouvrages édités par les éditions Varesi et nous sommes heureux de vous présenter leur dernière publication consacrée au monnayage antique de la ville de Milan des Celtes aux Lombards avec 564 types monétaires, 360 illustrés et plus de 1.500 variétés isolées et répertoriées. Le même auteur a déjà publié dans la cadre des MIR (Monete Italiane Regionali) l’ouvrage sur le monnayage médiéval et moderne de Milan en 2013 (lm179). Publier ce type d’ouvrage pour les monnaies antiques est souvent un exercice difficile et pas toujours réussi. Ici, malgré l’ouvrage incontournable du baron Ulrich Bansa publié en 1949, l’exercice est pleinement réussi et nous ne pouvons que féliciter Alessandro Toffanin qui a réussi le « tour de force » de rédiger deux ouvrages couvrant l’intégralité du monnayage de la cité lombarde de l’Antiquité au XIXe siècle.
Alessandro Toffanin en présentant les monnaies antiques de Milan faisait un pari inhabituel. En effet quel point commun peut-il y avoir entre monnaies celtiques de la cité, l’atelier romain du IIIe siècle après J.-C., celui du IVe siècle, le monnayage des rois Ostrogoths et enfin celui des souverains lombards. L’histoire de l’atelier de Milan antique n’est pas linéaire et continu mais entrecoupé de longues périodes de fermeture tandis que les périodes de fabrication sont nombreuses et importantes.
Une introduction concise (p. 3) caractérisant l’auteur, précède un guide d’utilisation sommaire (p. 5) avec une explication pour les cotes, complétée par la table des abréviations (p.7) et une imposante table des matières (p. 9-10). Un résumé historique succinct mais précis, nécessaire vient éclairer l’étude numismatique (p. 11-17). Le catalogue vient immédiatement après.
La première partie de l’ouvrage est consacré à la période pré-romaine entre le IVe siècle avant J.-C. et 89 avant J.-C. (p. 21-33). Il concerne la période étudiée magistralement par Andrea Pautasso dont l’ouvrage publié en 1966, Le monete preromane dell’Italia settentrionale reste la pierre angulaire complété par les travaux d’Ermanno Arslan. L’auteur y montre l’importance de drachmes directement inspirées par le monnayage de Marseille avec les drachmes padanes et ses nombreuses stylisations.
À cette première partie vient immédiatement se greffer un complément sur les monnaies de la République romaine des deux derniers siècles avant J.-C. (p. 37-39) sans pouvoir affirmer qu’un atelier militaire ait fonctionné dans la cité.
Le cœur de l’ouvrage se trouve bien sûr associé à la période suivante du IIIe siècle après J.-C. avec l’ouverture d’un atelier impérial sous le règne conjoint de Valérien Ier et de Gallien. Cette période, très courte en espace temps (260-274) est très importante numismatiquement et occupe la plus grande partie de l’ouvrage (p. 41-300). L’atelier de Milan est alors l’un des plus importants de l’Empire. Son ouverture caractérise la crise politique et monétaire qui secoue alors Rome. L'Empire vacille sous les coups conjugués des invasions et des usurpateurs successifs. L’atelier de Milan ouvre ses portes en 259. Une introduction très importante à ce chapitre décrit les bustes (p. 53-57) et les types de revers (58-77). Pour la première période (259-260), nous aurions seulement une émission (p. 85-97, n° 16-46) et pour le règne de Gallien seul (260-268) huit émissions (p. 101-209, n° 47-266). Alessandro Toffanin prend pour repères les ouvrages et les travaux les plus récents (RIC. MIR. Trésor de Cunetio, les travaux de Jean-Marc Doyen qui a consacré sa thèse de doctorat à ce monnayage, des articles comme ceux de C. King sur le monnayage des Légions). Nous avons une importante table de concordance des émissions à signaler afin de les retrouver plus facilement (p. 78-81). Pour chaque numéro, nous avons les variétés de légende de droit, de bustes de marques d’atelier qui peuvent aller jusqu’à cinquante-et-une (n° 183, p. 167-168). Outre les antoniniens très nombreux, nous trouvons aussi le monnayage d’or avec de rares multiples comme la pièce de couverture (n° 58, p. 104), et les monnaies divisionnaires de billon (deniers et quinaires) de rares multiples d’argent ou de bronze. La deuxième émission de l’atelier, dite « légionnaire » (p. 106-140, n° 66-122) permet de découvrir une iconographie riche et variée tant au niveau de la diversité des bustes que de la richesse des types de revers.
Nous trouvons ensuite les monnaies au nom de Postume (260-269) frappées à l’instigation d’Auréolus, révolté contre Gallien et qui s’était enfermé dans Milan. La chronologie de Postume (259-267) indiquée par l’auteur est obsolète et abandonnée depuis longtemps (p. 211). Le monnayage de Postume (p. 210-221, n° 267-288) se répartit sur cinq émissions avec un tableau des différents revers (p. 212-213).
Il est suivi par le très important monnayage milanais de Claude II le Gothique (268-270) (p. 222-242, n° 289-326) avec de nombreux aurei et mulitples d’or qui proviennent du trésor de Corse. Nous avons trois émissions pour cette période avec un tableau des revers (p. 224-227).
Le monnayage de Quintille (270) bien que très court comprend lui aussi trois émissions distinctes (p. 243-256, n° 327-350) avec un tableau des différents revers (p. 244-246). Nous avons quelques rares aurei qui proviennent encore une fois du trésor de Corse.
Nous avons encore quelques rares types monétaires pour Claude II divinisé (p. 257-258, n° 351-353).
Le dernier chapitre de cette première grande partie consacrée au monnayage impérial romain concerne le règne d’Aurélien (270-275). L’atelier de Milan (p. 259-300, n° 354-427) comprend six émissions et prend fin avec la grande réforme monétaire de 274. Nous avons encore une fois un tableau important pour les revers (p. 261-267).
Entre Claude II et Aurélien, pour l’atelier de Milan, l’auteur tient compte des travaux de Sylviane Estiot et en particulier ceux publiés sur internet avec le RIC. temp.
En 274, l’atelier de Milan ferme pour une très longue période. Il reprend son activité sous le règne de Constance II en 353. Cette seconde grande période de fabrication va durer jusqu’en 404 (p. 303-368, n° 428-513) avec une fabrication sous l’usurpateur Jean (423-425). Dans la réalité, l’atelier ne frappe que sporadiquement en 353, sous Constance II, en 364-365 pour Valentinien Ier et Valens, entre 380 et 402, monnayant pour l’ensemble des empereurs, Magnus Maximus, Flavius Victor et Eugène compris.
L’atelier ne reprend son activité qu’à la fin du règne de Valentinien III en 452 jusqu’au règne de Romulus Augustule et Basiliscus (p. 369-398, n° 514-543). L’atelier frappe pratiquement que des monnaies d’or (solidus et tremissis) ainsi que de très rares bronzes pour Majorien ou Julius Népos.
À la déposition du dernier empereur d’Occident en 476, l’atelier de Milan ne ferme pas ses portes. Débute pour lui une nouvelle période de fabrication pour les souverains Goths (476-552) avec Odoacre (476-493) et Théodoric (493-526) et ses successeurs jusqu’à Athalaric (526-534) (p. 399-415, n° 544-562) des monnaies d’or (solidus et tremissis) et des monnaies d’argent (demi-siliques).
Une ultime page de l’histoire de Milan vient clore la partie antique de la vie de l’atelier avec le roi Lombard Desiderius (756-774) (p. 417-42, n° 563-564).
L’ouvrage comprend une importante table des illustrations photographiques des 564 entrées (p. 423-441). Nous avons fourni avec 30 entrées sur 360 soit près de 10% de la couverture photographique de l’ouvrage. Le livre est complété par des bibliographies numismatique et historique spécialisées (p. 442-447).
À la lecture de ce compte-rendu, vous aurez compris que nous recommandons fortement l’acquisition de cet ouvrage qui vient agréablement compléter la liste des ateliers romains déjà publiés comme Aquilée ou Ravenne.
Laurent Schmitt - Bulletin Numismatique n°133
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