Avers
Titulature avers : + PHILIPPVS+ REX ; LÉGENDE EXTÉRIEURE : + BHDICTV: SIT: NOME: DHI: NRI: DEI: IHV. XPI, (PONCTUATION PAR TROIS POINTS SUPERPOSÉS).
Description avers : Croix.
Traduction avers : (Philippe roi ; que le nom de notre seigneur Jésus-Christ soit béni).
Revers
Titulature revers : + TVRONVS[+] CIVIS.
Description revers : Châtel tournois sommé d'une croisette. Bordure extérieure de douze lis.
Traduction revers : (Cité de Tours).
Commentaire
Historique
PHILIPPE III LE HARDI ET PHILIPPE IV LE BEL - MONNAYAGE COMMUN (à partir de 1280)
(05/10/1285-29/11/1314)
Né en 1245, fils aîné de saint Louis, Philippe III lui succéda à l'âge de vingt-cinq ans. Ayant ramené en France l'armée croisée entraînée par son père devant Tunis, il hérita dès 1271 des terres de son oncle Alphonse : Poitou et comté de Toulouse. De Pierre, cinquième fils de saint Louis, il hérita le Perche. Il acheta les comtés de Nemours (1274) et de Chartres (1284). Mais la politique de Philippe fut essentiellement tournée vers le Midi. En 1272, il s'emparait de Foix. En 1273, Édouard Ier lui prêtait hommage pour ses fiefs et, six ans plus tard, le roi de France lui céda l'Agenais. En 1274, il cédait le Comtat Venaissin au Saint Siège. À partir de 1276, Philippe III se mêla des conflits liés aux successions des royaumes de Navarre et de Castille. En 1275, par le traité d'Orléans, Blanche d'Artois, reine de Navarre, fiançait sa fille, Jeanne, au futur Philippe le Bel, préparant la réunion de la Navarre à la France. En Castille, le roi de France prit le parti des infants de la Cerda contre Sanche, fils d'Alphonse X, mais ne put passer les Pyrénées. Enfin, à l'instigation du Pape et de Charles d'Anjou, Philippe prit la tête d'une croisade contre l'Aragon après que le roi Pierre III ait suscité le massacre des Vêpres siciliennes (1282) contre les Angevins de Naples et ceint la couronne de Sicile (1283). En 1285, l'armée française conquit le Roussillon et passa les Pyrénées. Après le difficile siège de Girone, le roi de France dut bientôt battre en retraite. C'est pendant cette retraite que Philippe mourut, à Perpignan, le 5 octobre 1285. Philippe conserva les ministres de son père, mais éleva ses favoris, tels Pierre de La Brosse, et laissa des intrigues de cours se nouer autour de son épouse, intrigues qui peuvent expliquer les erreurs de sa politique méridionale. Son règne fut marqué par les premiers anoblissements accordés par le roi et par l'interdiction faite aux féodaux d'anoblir leurs vassaux. Veuf d'Isabelle d'Aragon, Philippe épousa, en 1274, Marie de Brabant. De sa première épouse, il eut le futur Philippe IV et Charles, tige de la maison de Valois. De la seconde, il eut notamment Louis, tige de la maison d'Évreux.