bpv_318471 - TRAJAN Tétradrachme syro-phénicien
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2014)
Prix : 680.00 €
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Prix : 680.00 €
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date : 103-111
Nom de l'atelier/ville : Tarse, Cilicie
Métal : argent
Diamètre : 26 mm
Axe des coins : 12 h.
Poids : 13,49 g.
Degré de rareté : R1
Commentaires sur l'état de conservation :
Haut relief. Remarquable, surface d’origine encore présente, style particulier
Référence ouvrage :
Pedigree :
Cet exemplaire, qui est le 0754_031 de la base TSP, provient de la vente Gorny d’avril 1989, lot numéro 448
Avers
Description avers : Tête laurée de Trajan à droite.
Légende avers : AUTOKR KAIS NER TRAIANOS SEB GERM DAKIK
Traduction avers : (L’empereur César Nerva Trajan Auguste Germanicus Dacique).
Revers
Description revers : Tyché tourelée, voilée et drapée assise à droite sur un rocher, tenant une palme de la main droite ; à ses pieds à droite, fleuve aux longs cheveux flottants en mèches nageant à droite.
Légende revers : DHMARC EX UPAT E PP MHTROPPOLEOS/ TAR
Traduction revers : (Tribun du Peuple, Consul pour la cinquième fois père de la patrie de la ville ; Tarse, le nom de la ville en monogramme).
Commentaire
Le Prieur 754 se distingue des 755 à 757 par des variantes de légende et d’aspect du dieu-fleuve Cydnus.
Quel fut le motif et la date de cette frappe ?
Elle est postérieure à 102 puisque la légende de revers signale le cinquième consulat qui date de 103, les autres informations de date étant antérieures. Elle est antérieure à 112 où le sixième consulat est décerné.
Nous sommes toujours dans la compétition des frappes entre Tarse et Antioche pour le type à la Tyché, compétition qui va bientôt s’interrompre après Hadrien.
Les comparaisons déjà faites sous Auguste entre le type d’Antioche à la Tyché seraient donc ici encore plus nécessaires si l’on imagine une translation temporaire de la frappe en argent d’une ville à l’autre.
Si nous plaçons ces émissions de Tarse, qui ne sont pas négligeables, entre 103 et 111, il est exact que les émissions d’Antioche, sur cette période, sont inexistantes (les frappes répertoriées représentent un total de dix-sept exemplaires en trois types concentrés sur les années 1 et 2 du règne donc 98 et 99 AD.
Si l’on suit la théorie de Richard McAlee et que l’on affecte les émissions précédemment données à Tyr à Antioche (Prieur 1477 à 1496), seules les dernières, datés du cinquième consulat mais antérieures à 110 AD où les émissions sont désormais datées par années, sont effectivement conséquentes.
Nos émissions à Tarse pourraient-elles être du début du cinquième consulat, donc vers 103, pour décliner ensuite au profit d’Antioche - ou de Tyr - à la fin du cinquième consulat ?
L’identité de Tychés reste flagrante.
Certes, la ville de Tarse était baignée par un fleuve, le Kydnos, certes, elle avait, comme toutes les villes grecques, une déesse locale, une Tyché, mais il faut admettre que la ressemblance entre celle de Tarse et celle d’Antioche est plus que frappante.
Celle d’Antioche étant la représentation d’une statue réelle, dont on connaît l’auteur, Eutychides, et dont une réplique miniature d’époque est encore conservée aujourd’hui au musée du Vatican, la question de savoir quelle ville a copié l’autre ne se pose pas.
Cela nous amène à plusieurs remarques intéressantes.
Tout d’abord, sur un plan économique, la règle qui veut que le modèle le plus connu soit toujours le mieux accepté était déjà parfaitement valide. Tarse copie Antioche parce que le type d’Antioche est le plus répandu. Ensuite, quelque soit le rite religieux qu’exprime la palme dans la main de la Tyché (certainement un attribut amovible, puisque nous connaissons des représentations de cette Tyché avec des épis et du pavot) il est également valide à Tarse et relève donc probablement d’un rituel spécifique aux Tychés.
On note que certains sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quarante-quatre exemplaires sont maintenant répertoriés, dont un seul en musée, à Oxford. Cette situation atypique s’explique car ce type était rarissime - et donc absent des musées - jusqu’à une trouvaille dispersée au milieu des années 1980, depuis longtemps épuisées mais sans que les musées soient intervenus pour compléter leurs plateaux.
Quel fut le motif et la date de cette frappe ?
Elle est postérieure à 102 puisque la légende de revers signale le cinquième consulat qui date de 103, les autres informations de date étant antérieures. Elle est antérieure à 112 où le sixième consulat est décerné.
Nous sommes toujours dans la compétition des frappes entre Tarse et Antioche pour le type à la Tyché, compétition qui va bientôt s’interrompre après Hadrien.
Les comparaisons déjà faites sous Auguste entre le type d’Antioche à la Tyché seraient donc ici encore plus nécessaires si l’on imagine une translation temporaire de la frappe en argent d’une ville à l’autre.
Si nous plaçons ces émissions de Tarse, qui ne sont pas négligeables, entre 103 et 111, il est exact que les émissions d’Antioche, sur cette période, sont inexistantes (les frappes répertoriées représentent un total de dix-sept exemplaires en trois types concentrés sur les années 1 et 2 du règne donc 98 et 99 AD.
Si l’on suit la théorie de Richard McAlee et que l’on affecte les émissions précédemment données à Tyr à Antioche (Prieur 1477 à 1496), seules les dernières, datés du cinquième consulat mais antérieures à 110 AD où les émissions sont désormais datées par années, sont effectivement conséquentes.
Nos émissions à Tarse pourraient-elles être du début du cinquième consulat, donc vers 103, pour décliner ensuite au profit d’Antioche - ou de Tyr - à la fin du cinquième consulat ?
L’identité de Tychés reste flagrante.
Certes, la ville de Tarse était baignée par un fleuve, le Kydnos, certes, elle avait, comme toutes les villes grecques, une déesse locale, une Tyché, mais il faut admettre que la ressemblance entre celle de Tarse et celle d’Antioche est plus que frappante.
Celle d’Antioche étant la représentation d’une statue réelle, dont on connaît l’auteur, Eutychides, et dont une réplique miniature d’époque est encore conservée aujourd’hui au musée du Vatican, la question de savoir quelle ville a copié l’autre ne se pose pas.
Cela nous amène à plusieurs remarques intéressantes.
Tout d’abord, sur un plan économique, la règle qui veut que le modèle le plus connu soit toujours le mieux accepté était déjà parfaitement valide. Tarse copie Antioche parce que le type d’Antioche est le plus répandu. Ensuite, quelque soit le rite religieux qu’exprime la palme dans la main de la Tyché (certainement un attribut amovible, puisque nous connaissons des représentations de cette Tyché avec des épis et du pavot) il est également valide à Tarse et relève donc probablement d’un rituel spécifique aux Tychés.
On note que certains sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quarante-quatre exemplaires sont maintenant répertoriés, dont un seul en musée, à Oxford. Cette situation atypique s’explique car ce type était rarissime - et donc absent des musées - jusqu’à une trouvaille dispersée au milieu des années 1980, depuis longtemps épuisées mais sans que les musées soient intervenus pour compléter leurs plateaux.