E-auction 166-102489 - bpv_158417 - TRÉBONIEN GALLE Tétradrachme syro-phénicien
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PAS DE FRAIS ACHETEUR.
PAS DE FRAIS ACHETEUR.
Estimation : | 180 € |
Prix : | 51 € |
Offre maximum : | 51 € |
Fin de la vente : | 20 juin 2016 15:15:30 |
participants : | 7 participants |
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date : 252
Nom de l'atelier/ville : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Métal : billon
Diamètre : 26 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 12,31 g.
Degré de rareté : R1
Commentaires sur l'état de conservation :
Très faible usure et très bonnes surfaces pour cette émission de très mauvais aloi. Il reste une importante partie de l’argenture qui ne laisse voir le cuivre qu’aux points les plus en relief. Très bons centrage et frappe
Référence ouvrage :
Pedigree :
Cet exemplaire, qui provient de la trouvaille dite de Turquie 1930, est le 0671_013 de la base TSP
Avers
Description avers : Buste lauré, drapé et cuirassé de Trébonien Galle à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2), globule sous le buste.
Légende avers : AUTOK K G OUIB TREB GALLOS SEB
Traduction avers : (L’empereur césar Caius Vibius Trebonien Galle auguste).
Revers
Titulature revers : S C À L’EXERGUE.
Description revers : Aigle debout à droite sur une ligne de terre, les ailes déployées, tête et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec, lettre d’officine A entre les pattes.
Légende revers : DHMARC EX OUSIAS UPATOB / A
Traduction revers : (Revêtu de la puissance tribunitienne Consul pour la deuxième fois / avec l’accord du Sénat d’Antioche).
Commentaire
Si les frappes de 251 étaient déjà de bien moindre qualité que celles de Trajan Dèce, celles de 252 sont encore pires. Alors que les flans des frappes de 251 contiennent encore suffisamment de métal précieux pour que le cuivre n’apparaisse que rarement, il semble bien que celles de 252 commencent d’être frappées pour concentrer en surface le peu d’argent qui reste. Bien entendu, le frottement met rapidement le cuivre à nu et, pour peu que le nettoyage ait été trop violent, on trouve des tétradrachmes qui donnent l’impression d’être seulement en cuivre.
Les exemplaires avec argenture complète sont donc très rares et particulièrement désirables.
La césure chronologique entre 251 et 252 est parfaitement nette avec changement de graveurs, le style de l’aigle est nettement différent avec un gonflement de l’importance des ailes et du cou. Une fois de plus, un changement aussi net d’une année sur l’autre nous encourage à penser que l’atelier était affermé sur un rythme annuel et que les monnayeurs en charge pouvaient être des équipes complètement différentes d’une année sur l’autre.
Les frappes de Trébonien Galle et de Volusien signent la fin de la série des tétradrachmes syro-phéniciens, si l’on ne tient pas compte du sursaut d’Uranius Antoninus. Cette courte frappe, 251/253, va concentrer tous les symptômes d’une fin, de l’effondrement de l’aloi à celui du style.
Notons tout d’abord les changements de fond : mis à part la complète disparition des bustes radiés qui sont réservés à Volusien, la palme disparaît et la position de l’aigle change.
Que pouvait représenter cette palme ?
Une autorité impliquée dans le financement du monnayage ? Dans ce cas, elle aurait passé les siècles et serait certainement d’essence religieuse puisque sa première apparition est dans la main de la Tyché de la ville. Le culte rendu à cette divinité était-il si important que les autorités auraient pu en mettre le clergé à contribution où requérir son aval ? Si tel est le cas, pourquoi Trébonien Galle aurait-il dérogé à l’habitude ? Pourquoi aurait-elle disparu sous les Sévères ?
On peut aussi penser à un raccourci symbolique de la Tyché mais pourquoi Trébonien aurait-il éliminé cette référence ? La question reste ouverte.
D’autant plus que le changement de position de l’aigle, où tête et queue sont maintenant systématiquement en position inverse du corps, rappelle immanquablement les rarissimes émissions finales de Trajan Dèce et de sa famille avec cette position et le point entre les pattes, remplacé chez Trébonien Galle par la lettre d’atelier. Il faut croire que les changements de type monétaire précèdent, dans l’Antioche du IIIe siècle, les chutes de régime : cela se vérifie de Philippe à Galle.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, vingt-et-un exemplaires sont répertoriés dont en musées Paris, British Museum, Princeton, Doura/Yale (4), ANS (2), Berlin (2) et Gaziantep.
Les exemplaires avec argenture complète sont donc très rares et particulièrement désirables.
La césure chronologique entre 251 et 252 est parfaitement nette avec changement de graveurs, le style de l’aigle est nettement différent avec un gonflement de l’importance des ailes et du cou. Une fois de plus, un changement aussi net d’une année sur l’autre nous encourage à penser que l’atelier était affermé sur un rythme annuel et que les monnayeurs en charge pouvaient être des équipes complètement différentes d’une année sur l’autre.
Les frappes de Trébonien Galle et de Volusien signent la fin de la série des tétradrachmes syro-phéniciens, si l’on ne tient pas compte du sursaut d’Uranius Antoninus. Cette courte frappe, 251/253, va concentrer tous les symptômes d’une fin, de l’effondrement de l’aloi à celui du style.
Notons tout d’abord les changements de fond : mis à part la complète disparition des bustes radiés qui sont réservés à Volusien, la palme disparaît et la position de l’aigle change.
Que pouvait représenter cette palme ?
Une autorité impliquée dans le financement du monnayage ? Dans ce cas, elle aurait passé les siècles et serait certainement d’essence religieuse puisque sa première apparition est dans la main de la Tyché de la ville. Le culte rendu à cette divinité était-il si important que les autorités auraient pu en mettre le clergé à contribution où requérir son aval ? Si tel est le cas, pourquoi Trébonien Galle aurait-il dérogé à l’habitude ? Pourquoi aurait-elle disparu sous les Sévères ?
On peut aussi penser à un raccourci symbolique de la Tyché mais pourquoi Trébonien aurait-il éliminé cette référence ? La question reste ouverte.
D’autant plus que le changement de position de l’aigle, où tête et queue sont maintenant systématiquement en position inverse du corps, rappelle immanquablement les rarissimes émissions finales de Trajan Dèce et de sa famille avec cette position et le point entre les pattes, remplacé chez Trébonien Galle par la lettre d’atelier. Il faut croire que les changements de type monétaire précèdent, dans l’Antioche du IIIe siècle, les chutes de régime : cela se vérifie de Philippe à Galle.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, vingt-et-un exemplaires sont répertoriés dont en musées Paris, British Museum, Princeton, Doura/Yale (4), ANS (2), Berlin (2) et Gaziantep.