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Live auction - bry_421270 - LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ Pièce de plaisir ou médaille au type de l’écu dit "au bandeau" en or 1740 Paris

LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ Pièce de plaisir ou médaille au type de l’écu dit  au bandeau  en or 1740 Paris SUP
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Les offres gagnantes seront soumises à 18% TTC de frais de participation à la vente.
Estimation : 130 000 €
Prix : pas d'offre
Offre maximum : pas d'offre
Fin de la vente : 14 mars 2017 15:45:34
Type : Pièce de plaisir ou médaille au type de l’écu dit "au bandeau" en or
Date : 1740 
Nom de l'atelier/ville : Paris
Métal : or
Titre en millième : 917 ‰
Diamètre : 42 mm
Axe des coins : 12 h.
Poids : 49,51 g.
Tranche : lisse
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Cette médaille est frappée sur un flan large et régulier. Infime petit coup sur la tranche à 12 heures aussi bien au droit qu’au revers et d’infimes éraflures sur le listel à 1 heure au droit. Exemplaire présentant de très hauts reliefs, sans trace de circulation, mais avec des hair lines superficielles suite à un ancien nettoyage

Avers


Titulature avers : LUD. XV. D. G. FR. - ET NAV. REX..
Description avers : Tête de Louis XV à gauche, ceinte d'un bandeau ; JCR sur la tranche du coup.
Traduction avers : (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre).

Revers


Titulature revers : .SIT NOMEN DOMINI - A - BENEDICTUM (MG) 1740.
Description revers : Écu de France ovale, couronné entre deux branches d'olivier ; au-dessous lettre d'atelier.
Traduction revers : (Béni soit le nom du Seigneur).

Commentaire


Pièce de couverture. Comme les “pièces de dix et huit louis” de Louis XIII, il s’agit d’une pièce de plaisir ou médaille en or frappée afin d’inaugurer une nouvelle série monétaire. Le droit et le revers reprennent le type de l’écu dit “au bandeau” de Louis XV, toutefois cette médaille fut frappée avec des carrés spéciaux présentant des listels et non pas des grènetis extérieurs. De plus la tranche est lisse, l’axe est en frappe médaille (12 heures) et le renard du directeur de la Monnaie de Paris, Mathieu Renard de Petiton est absent, tandis que la rose de Georges Röettiers est bien présente avant le millésime et mieux traitée sur les écus au bandeau d’argent de la Monnaie de Paris. Le poinçon de buste a été réalisé par Joseph Charles Roëttiers (1693-1779) ayant laissé sa signature JCR sur la tranche du cou du roi. Cette pièce de plaisir ou médaille d’exception fut certainement frappée à la Monnaie des médailles, installée dans le Louvre, frappant ordinairement les médailles et jetons pour le roi. En plus de cet exemplaire nous en avons recensé cinq autres passés dans différentes ventes, tous issus des mêmes carrés de droit et de revers :
1 - BnF, Cabinet des médailles, ancienne collection Carlo de Beistegui, acquisition en 1944, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85831387 ;
2 - Vente Jean Vinchon de Monte-Carlo du 30 juin 1978, n° 305 ;
3 - Vente Heritage de Dallas du 18 avril 2013, n° 23828 ;
4 - Vente Palombo de Genève n° 16, 21 novembre 2015, n° 284 (138441 euros plus frais) ;
5 - Vente Jean Vinchon du 29 octobre 2002, n° 34 repassé dans la vente Palombo de Genève n° 15, du 22 octobre 2016, n° 636 (101684 euros plus frais). Cette nouvelle effigie apparue durant le premier semestre de 1740. Parmi les espèces courantes, pour l’écu dit “au bandeau”, les premiers poinçons et matrices arrivèrent dans les ateliers de province au mois de mai 1740. Ceux destinés à la Monnaie de Reims furent postés de Paris le 5 mai 1740 et y arrivèrent le 13 mai 1740 (AD Marne, 27B38). Ceux de Lyon y arrivèrent le 9 mai 1740 (AD Rhône, 6B22) et ceux de Rennes le 14 mai 1740 (AD Ille-et-Vilaine, 6B66). Le 17 août 1740, le graveur de la Monnaie de Lyon reçut "un modèle de carrés en bois pour servir au graveur pour faire forger et dresser ses carrés de teste d'escus suivant l'instruction quy est attachée" (AD Rhône, 6B22). Certains ateliers ne changèrent que tardivement l'effigie du roi. Ainsi ce n'est que le 8 août 1741, que le graveur particulier de la Monnaie de Tours les reçut des juges-gardes (AD Indre-et-Loire, B 115) ; pour la Monnaie de Lyon, il faudra attendre le 6 septembre 1741, pour que le graveur particulier remette quatre carrés aux juges-gardes "deux testes et deux pille pour escus de converssion de la nouvelle esffigie" (AD Rhône, 6B22). Le graveur général expédia ensuite, à partir de juillet 1740, les poinçons destinés aux louis d’or dit “au bandeau”. L’écu dit “au bandeau” fut la première dénomination a adopté cette nouvelle effigie. Si des exemplaires soignés ont été frappés en argent, cette frappe de médaille en or fut très certainement exécutée pour le roi et distribuée à son entourage le plus proche.

Historique


LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ

(01/09/1715-10/05/1774)

Né à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il succéda à son arrière-grand-père en 1715, en raison du décès prématuré de son grand père, le Grand Dauphin, et de son père. Pendant la minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc d'Orléans, neveu de Louis XIV. Après un essai malheureux de gouvernement par conseils substitué aux secrétaires d'État (la Polysynodie, 1715-1718), le régent revint aux maximes de son oncle et préserva l'autorité monarchique. Les vraies nouveautés de la régence furent dans la tentative ratée de réforme économique et financière (système de Law) et dans une libéralisation des mœurs et une orientation différente de la littérature, en réaction contre le rigorisme du siècle précédent. Majeur, Louis XV fut sacré à Reims en 1722. Se succédèrent alors comme premiers ministres : le duc d'Orléans (1722-1723), le duc de Bourbon (1723-1726) et le cardinal de Fleury, ancien précepteur du roi (1726-1743). Cette période fut marquée par la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), qui permit à la France de placer le roi détrôné de Pologne, Stanislas, beau-père de Louis XV, à la tête de la Lorraine et, à terme, de mettre la main sur le duché. Le ministère de Fleury, d'esprit pacifique, fut pour la France une période de récupération après les épreuves du règne précédent. Commencée sous Fleury, la guerre de Succession d'Autriche (1741-1748) eut des résultats moins heureux, la paix d'Aix-la-Chapelle nous faisant renoncer aux conquêtes de Maurice de Saxe dans les Pays-Bas. C'est pendant cette guerre que Louis, ayant commencé à gouverner, connut l'apogée de sa popularité, en particulier durant sa maladie à Metz (1744). La guerre de Sept Ans (1756-1763) sera, elle, tout à fait désastreuse. Au traité de Paris, la France perd le Canada et les Indes. L'annexion de la Corse, en 1769, fut un succès tardif et de moindre importance. L'Angleterre triomphait dans son combat séculaire pour la domination de l'Atlantique. L'alliance autrichienne s'était révélée peu utile et l'émergence de la Prusse faisait paraître une nouvelle menace, dont toute l'ampleur se révéla au siècle suivant. À l'intérieur, les ministères successifs se heurtèrent à l'opposition des parlements, notamment du Parlement de Paris, et à la permanence du mouvement janséniste. La politique de fermeté menée entre 1770 et 1774, ne put racheter les hésitations des décennies précédentes. En ce siècle des Lumières, le décalage entre l'ancienne religion monarchique et la pratique autoritaire du pouvoir, d'une part, l'évolution des esprits et des mœurs, de l'autre, ne cessa de grandir. Le pouvoir royal se figea dans la répétition servile des maximes de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV et Louis XVI n'avaient pas l'aura de leur aïeul : ils flottaient dans cet habit de gloire trop ample pour eux. De l'intérieur, la " vieille machine " donnait des signes de dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés, règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la noblesse, l'office, le service militaire n'étaient plus les valeurs sûres de jadis. L'opinion publique devenait une force. Tandis que le pouvoir politique tendait à l'immobilisme, la machine administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle, de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été pour la France une ère de prospérité et de développement économique, en même temps que celui d'une extrême floraison des arts, des lettres et des sciences. De Marie Leczynska, épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729, qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils : les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

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